JE SUIS Maître More. Permettez-moi d’aborder le quatrième niveau de mon enseignement. Ce que j’ai décrit jusqu’ici est la manière dont j’essaie habituellement d’aider les courants de vie lorsqu’ils viennent pour la première fois à ma retraite de Darjeeling. J’ai expliqué que la plupart des nouveaux étudiants doivent passer par une période initiale durant laquelle je cherche d’abord à les aider à comprendre la nécessité de regarder au-delà de leurs attentes, de leur vision du monde et de leurs normes de ce que devrait être un enseignant spirituel et de ce que signifie être un étudiant spirituel et être dans une retraite spirituelle. Car je ne peux pas les aider s’ils cherchent à me forcer à me conformer à leurs attentes, au lieu de coopérer pour m’aider à les faire sortir de leur cadre mental actuel.
J’ai décrit comment je cherche à raisonner avec les étudiants, car chacun a la capacité de raisonner au-delà de son niveau de conscience actuel. J’ai expliqué comment je cherche à faire en sorte qu’ils se sentent aimés et comprennent que je ne les juge pas, et que mon seul objectif est de les aider à atteindre des niveaux de conscience supérieurs.
Guérir dans le jardin de l’amour
Je vais aussi décrire comment de nombreux étudiants ont besoin de traverser une période où, après avoir pris conscience de la nécessité d’abandonner leurs normes, après avoir commencé à raisonner, ils ont besoin de vivre une période de guérison pendant laquelle ils font l’expérience de l’amour. À cette fin, j’ai aménagé de vastes jardins autour de ma retraite, qui, bien sûr, se situent dans le domaine éthérique où le climat n’a aucune importance, car c’est moi qui le crée avec mes assistants qui m’aident à maintenir la retraite.
Nous avons créé de vastes jardins avec de magnifiques compositions florales, des plantes parfumées, des fontaines et des ruisseaux, et il y a bien sûr des oiseaux qui chantent sans cesse. J’ai déjà parlé du petit oiseau bleu de la bonté, mais nous avons de nombreux oiseaux différents. Une partie du jardin est consacrée à la rose qui est la fleur principale, et plusieurs oiseaux chantent de manière à aider les étudiants à ressentir les vibrations de l’amour.
Bien sûr, la rose que vous connaissez sur terre est la fleur dont le parfum est le plus proche de la vibration de l’amour. Lorsque vous sentez une rose, votre odorat est au plus près de la vibration de l’amour. Après avoir passé un certain temps dans ma retraite, il arrive un moment pour les étudiants de sentir les roses. Ainsi, de nombreux étudiants se rendent dans le jardin, trouvent un endroit qui leur plaît, s’y installent et s’imprègnent du parfum et du chant des oiseaux. Bien sûr, j’ai des assistants dans ma retraite qui peuvent lire la vibration des auras et des chakras des étudiants et savent exactement ce qu’ils ont besoin d’entendre, de sentir, de voir et de ressentir pour recevoir la plus haute guérison.
Les étudiants peuvent passer un certain temps dans le jardin, car voyez-vous, il est inutile pour eux de poursuivre tant qu’ils n’ont pas fait l’expérience du véritable amour, c’est-à-dire un amour qui est au-delà des conditions. Cet amour est au-delà de ce que vous ressentez habituellement sur terre, où vous êtes tellement habitués à ce que l’amour soit toujours assorti de conditions : que vous devez le mériter et vous montrer à la hauteur de certaines conditions. Car en vérité, la guérison ultime vient de l’amour inconditionnel.
Au début, vous pouvez l’expérimenter comme venant de moi, mais le but ultime est que vous puissiez l’expérimenter comme venant directement de votre Présence JE SUIS, qui est la source de l’amour inconditionnel pour vous. Bien sûr, cet amour est l’amour du Créateur, l’amour qu’il porte à toutes ses extensions conscientes de soi. Nous ne pouvons donc pas le produire. Nous ne pouvons qu’en être des portes ouvertes, et il est l’agent de guérison ultime.
Rejeter l’amour inconditionnel
Certains parmi ceux qui viennent à ma retraite sont tellement programmés par les conditions sur terre qu’ils ont du mal à accepter l’amour inconditionnel. Cela représente un véritable défi pour moi. Comment puis-je réellement aider une personne à ressentir l’amour, si elle attribue tant de conditions à l’amour, la manière dont il doit être exprimé, et la nécessité de se conformer à une certaine norme avant de pouvoir ouvrir son cœur pour vraiment expérimenter l’amour ?
Vous pouvez constater sur cette terre comment vous avez été programmés pour croire qu’il faut remplir certaines conditions avant de pouvoir recevoir l’amour. De nombreux étudiants transfèrent cette idée à Dieu en pensant que c’est Lui qui impose le plus de conditions. Car l’amour de Dieu est censé être plus spécial que l’amour des êtres humains, et donc si vous devez remplir certaines conditions pour recevoir l’amour des êtres humains, alors vous devez remplir des conditions encore plus strictes pour recevoir cet amour supérieur de Dieu.
C’est ainsi que raisonnent de nombreux étudiants lorsqu’ils viennent me voir. Bien sûr, je peux essayer de les raisonner. Mais la question est : parviendront-ils à abandonner leurs propres conditions suffisamment longtemps pour expérimenter – et je ne dis pas comprendre, mais bien expérimenter – l’amour inconditionnel ? Voyez-vous, rien n’est plus transformateur que l’amour inconditionnel. Tant qu’on ne l’a pas ressenti, ne serait-ce que pendant un bref instant, on ne peut pas véritablement accéder au niveau de conscience suivant.
J’ai expliqué qu’au niveau 48, vous êtes confrontés à la nécessité de regarder au-delà de vos normes. Lorsque vous êtes prêts à regarder au-delà, vous pouvez accéder au niveau 49. Cela ne signifie pas que vous avez abandonné toutes vos normes, car cela est généralement impossible avant d’atteindre le niveau 96, voire au-delà. Cependant, cela signifie que vous avez expérimenté ce que signifie se regarder soi-même et la vie avec un état de conscience supérieur à celui défini par vos normes actuelles. Vous accédez alors au niveau 49.
C’est à ce niveau que vous devez apprendre à raisonner, afin de pouvoir remettre en question consciemment un élément de vos normes et de ressentir ce que signifie abandonner cet élément. Encore une fois, cela ne signifie pas abandonner toutes vos normes, mais expérimenter le processus d’abandon d’une partie d’entre elles, et puis vous atteignez le niveau 50.
Le niveau 50 est celui où vous êtes confrontés au besoin de vivre un amour qui est au-delà de vos conditions. Cela ne signifie pas que vous pouvez abandonner toutes vos conditions, mais que vous avez expérimenté directement un amour qui est au-delà de votre condition actuelle. Et tant que vous n’avez pas vécu cette expérience, vous ne pourrez pas accéder au niveau 51. C’est tout simplement impossible.
Votre relation avec Dieu
Pour certains étudiants, c’est un défi de taille, car cela exige qu’ils réexaminent leur vision de Dieu et leur relation avec Lui. Nous avons, bien sûr, une tradition très ancienne sur Terre – enfin, très ancienne par rapport à la durée d’une vie humaine, mais certainement pas si l’on considère toute l’existence de la vie intelligente sur Terre –, et c’est cette une image qui présente Dieu comme le dieu dans le ciel en colère et qui juge. Et de nombreuses personnes sur Terre aujourd’hui sont profondément influencées par cette image, et par la projection des êtres déchus selon laquelle c’est la seule véritable image de Dieu et que c’est un blasphème de la remettre en question.
Mes bien-aimés, le fait est que vous ne pouvez pas vous élever plus haut en conscience que votre image de Dieu. Vous pouvez venir à ma retraite avec l’image du dieu en colère qui juge. Vous pouvez progresser sur les deux premiers niveaux, mais vous n’irez pas au-delà du niveau 50 si vous vous accrochez à l’image du dieu en colère qui juge et si vous persistez à la projeter sur moi en craignant que je sois l’enseignant en colère qui juge et qui va durement vous punir si vous commettez une erreur.
Voyez-vous, mes bien-aimés, beaucoup d’étudiants viennent à ma retraite dans un état de conscience où la peur de faire une erreur est plus forte que l’amour de faire quelque chose qui soit plus. J’ai parlé de normes et l’essence d’une norme est de définir deux polarités : l’une est bonne, l’autre est mauvaise, l’une est bien, l’autre est mal. C’est ainsi que la plupart des gens ont été programmés pour évaluer chaque aspect de leur vie, leur conscience, leurs sentiments, leurs pensées et leurs images de soi.
Il doit y avoir le bien et le mal – n’est-ce pas ? Erreur, mes bien-aimés ! Dans la réalité de Dieu, il n’y a ni bien ni mal. Ce sont des concepts dualistes nés de la conscience de séparation, de la conscience de l’antéchrist. Vous ne connaîtrez jamais le vrai Dieu si vous persistez à projeter cette image sur Lui.
Maître More n’est pas un enseignant en colère qui juge
Vous ne connaîtrez jamais le véritable Maître More si vous persistez à projeter cette image sur moi, comme l’ont fait et continuent de le faire nombre de ceux qui se disent des étudiants des maîtres ascensionnés. Ils veulent que je sois l’enseignant en colère qui juge. Eh bien, je ne suis pas ce genre d’enseignant. Je ne l’ai jamais été. J’ai permis à des étudiants de projeter cette image sur moi durant ces dernières décennies, mais je ne le permettrai plus. Je dénoncerai publiquement cette image et je dénoncerai ces étudiants qui refusent de regarder – ou plutôt d’expérimenter – la réalité de ce que je suis.
Je ne suis pas un enseignant en colère qui juge. Je suis un enseignant qui vous offre un amour inconditionnel et je vous soutiens inconditionnellement. Je vous aide à grandir en vous aidant à transcender vos conditions, et ce n’est pas moi qui vous freine. Ce n’est pas Dieu non plus, ni le diable qui vous freine. Ce qui vous freine sur votre chemin, ce sont vos propres conditions que vous avez définies ou acceptées. Je vous accorde que le diable a défini bon nombre de conditions que vous avez acceptées et, par conséquent, il vous freine indirectement. Mais le diable n’a aucun pouvoir sur votre esprit, à moins que vous ne lui donniez le pouvoir en acceptant certaines conditions.
Voyez-vous, vous ne me connaîtrez jamais si vous projetez sur moi l’image du dieu en colère qui juge, en pensant que je suis ainsi. Vous ne me connaîtrez jamais, mes bien-aimés. Et très franchement, c’est parfois un fardeau pour mon cœur. Car, bien sûr, je sais qui je suis. Je sais tout ce que j’ai à donner aux étudiants. Et je vois comment ils sont bloqués, incapables de se libérer de leurs conditions suffisamment longtemps pour ressentir ne serait-ce qu’un bref instant, cet amour inconditionnel que je ressens couler en moi du Créateur lui-même, de la Présence JE SUIS, directement vers eux.
Je vois comment j’agis comme la porte ouverte à cet amour lorsqu’ils viennent à ma retraite. Mais ils restent là sans l’accepter, car ils persistent à s’accrocher à telle ou telle condition qui les rend indignes pensant que c’est moi qui ai défini les conditions auxquelles ils ne peuvent pas se conformer. En réalité, ce sont leurs propres conditions, mais ils projettent sur moi que c’est moi qui les ai définies. Comme si c’est moi qui leur refuse l’amour, car j’ai défini des conditions si strictes que personne ne peut les respecter. Mais je n’ai défini aucune condition. Chacun vient ici avec ses propres conditions.
Il arrive parfois qu’un séjour prolongé dans la roseraie ne soit d’aucun secours pour un étudiant. Il ne peut tout simplement pas sentir les roses et profiter pleinement du jardin.
Le premier rayon est le pouvoir créateur
Les étudiants arrivent avec un esprit qui répète sans cesse des conditions comme un disque rayé. Ils observent ma retraite en se disant : « À quelles conditions dois-je me conformer ici ? Je ne dois rien faire de mal car c’est une retraite spirituelle. »
Ils sont tellement soucieux de ne rien faire de mal qu’ils n’osent rien faire du tout. Et pourquoi est-ce un problème ? Parce que je suis le chohan du premier rayon. Le premier rayon a été décrit comme le rayon du pouvoir et de la volonté parce que le pouvoir et la volonté sont les ingrédients essentiels de l’élan créateur.
Vous ne pouvez rien créer sans un certain pouvoir d’expression et vous ne pouvez rien créer sans la volonté de créer. Alors, voyez-vous : je ne souhaite pas que vous considériez le pouvoir et la volonté comme des qualités rigides ou comme des normes auxquelles vous devez vous conformer. Qu’ai-je dit à propos d’une norme ? Elle tue la créativité. Mais pensez-vous que moi, Maître More, le chohan du premier rayon de l’élan créateur, je souhaite étouffer votre créativité ? Si vous le pensez, je peux vous assurer que si vous raisonnez un peu, vous constaterez que ce n’est pas le cas.
Ceux qui veulent étouffer votre créativité, ce sont votre ego, les forces obscures et les faux enseignants, mais ce n’est pas moi, Maître More, car je veux seulement que vous soyez plus. Vous devenez plus en étant créatifs. Et vous ne devenez créatifs qu’en étant prêts à expérimenter. Et vous devenez prêts à expérimenter en observant votre propre peur de vous tromper et en vous demandant : « Y a-t-il quelque chose que j’aime qui est plus fort que la peur de me tromper ? Y a-t-il une part d’amour dans mon être qui soit plus forte que ma peur de me tromper ? »
Je ne parle pas ici d’aimer pour respecter une norme terrestre, même si c’est parfois un point de départ. Mais en fin de compte, je parle de l’amour d’être plus que toute norme. Car c’est seulement en transcendant les normes que vous devenez créatifs.
Si la roseraie ne peut pas aider un étudiant, il y a une autre section dans ma retraite. Vous savez peut-être qu’il existe ce qu’on appelle les archives akashiques. Ces archives peuvent être perçues comme un champ énergétique aux vibrations très fines ou élevées, bien au-delà des vibrations du monde matériel. Ces vibrations sont capables d’enregistrer tout événement et toute action se déroulant dans l’univers matériel, et sont donc stockées sous forme d’images, un peu comme dans une vidéo.
Cela peut être particulièrement utile lorsqu’un courant de vie quitte son incarnation physique et fait une revue de vie. En effet, dans la plupart des cas, le courant de vie aura oublié ou déformé sa vision d’une situation donnée. Ainsi, nous pouvons revenir en arrière et revivre la situation réelle, car ce qui est consigné dans les archives akashiques correspond simplement aux événements qui ont eu lieu, et non aux émotions ou à l’expérience intérieure vécue par les personnes lors de ces événements.
Lorsqu’un étudiant voit ces archives akashiques, il vit l’événement de manière totalement neutre, sans les émotions qui vont avec. Il peut le regarder de manière beaucoup plus objective, le voir tel qu’il est, ce qui facilite son progrès, son intégration et sa guérison. Bien sûr, il existe d’autres niveaux d’archives où les émotions sont enregistrées, et où elles doivent également être effacées avant que l’étudiant puisse véritablement avancer.
Peindre sur votre toile subconsciente
J’ai une section dans ma retraite où j’ai une salle équipée d’un écran à 180 degrés, sur lequel n’importe quelle image peut être affichée. J’ai aussi un appareil qui fonctionne comme un scanner, un peu comme les scanners médicaux que l’on trouve sur terre, mais en plus sophistiqué. Cet appareil peut scanner le subconscient – les émotions, le mental et l’identitaire – de l’étudiant. Ainsi, le grand écran agit comme une toile sur laquelle l’étudiant peut peindre l’image qu’il souhaite. Voici comment cela fonctionne.
L’étudiant est assis et il est ensuite scanné par le scanner. Ce dernier capte toutes ses conditions mentales et affiche ensuite à l’écran une toile blanche, semblable à celle d’un peintre. Cependant, la taille de cette toile – et attention, l’écran est grand et occupe la moitié de la pièce –, la taille du champ blanc affiché à l’écran dépend des conditions mentales de l’étudiant. Plus il y a de conditions, plus la toile est petite.
Ensuite, à côté de l’étudiant sera présentée une palette d’outils de peinture, de pinceaux et de couleurs, selon les conditions. Plus il y a de conditions, moins il y a de couleurs, moins il y a de pinceaux. Certains étudiants n’ont qu’un seul pinceau, noir, pour peindre sur la petite toile blanche, parfois si petite qu’il n’y a presque plus de place pour peindre.
On demande à l’étudiant de peindre quelque chose sur la toile blanche – n’importe quoi. Et pour certains, c’est un véritable défi. Ceux qui ont le plus de conditions auront la plus petite toile et le plus petit choix de couleurs, mais malgré cela, ils ne peuvent pas choisir une couleur et ils ne savent pas quoi peindre. Ils me regardent avec panique et veulent que je leur dise quoi peindre sur la toile de leur vie. Ils veulent une règle, une norme à appliquer, pour être sûrs de bien faire et de ne pas se tromper.
Mais voyez-vous, mes bien-aimés : il n’y a ni bien ni mal ici. Car il ne s’agit pas de peindre un tableau, mais de votre donner une idée des nombreuses conditions qui limitent votre créativité.
Ainsi, nous laissons un étudiant seul dans la salle et revenons plus tard pour voir ce qu’il a peint, s’il a peint quelque chose. Parfois, nous revenons plus tard et l’étudiant n’a rien peint. Nous lui accordons alors plus de temps. Mais encore une fois, certains étudiants sont tellement enfermés dans leurs conditions qu’ils n’osent rien peindre. Nous ne pouvons parfois pas les aider à ce stade et devons les renvoyer à la soupe populaire où ils peuvent faire un autre tour et recevoir juste un peu plus que ce qu’ils peuvent absorber à leur niveau actuel.
Mais pour les étudiants qui finissent par peindre quelque chose, nous cherchons à les aider en leur posant à nouveau la question suivante : « Lorsque tu as peint le tableau, lorsque tu l’as regardé, ton énergie s’est-elle élevée ou abaissée ? Quelle a été ta réaction ? Quel était ton état d’esprit lorsque tu as peint le tableau et lorsque tu l’as regardé ? »
Nous les aidons à comprendre qu’ici, il n’y a pas d’examen. Ce n’est pas comme ces émissions de télévision où un jury doit faire des commentaires bêtes sur les créations des participants. Nous ne sommes pas là pour commenter votre tableau. Nous sommes là pour vous aider à prendre conscience de votre état d’esprit et de votre liberté – ou, dans la plupart des cas, de votre manque de liberté – d’expression créative.
La créativité à travers les chakras
Après avoir aidé l’étudiant à prendre conscience de ses émotions, nous lui demandons d’évaluer son potentiel créatif. Autrement dit, pourrait-il faire plus que ce qu’il a fait ? Souvent, l’étudiant répond : « Bien sûr, je pourrais faire plus si j’avais une toile plus grande et plus de couleurs. » C’est là que nous pouvons l’aider à comprendre que ce n’est pas nous qui limitons la taille de la toile ou le nombre de couleurs : ce sont ses propres conditions. Nous pouvons alors montrer – et même afficher à l’écran – comment ses conditions limitent son expression créative.
Nous pouvons afficher à l’écran une image de l’aura et des chakras de l’étudiant. Nous pouvons montrer comment l’expression créative se manifeste à travers les chakras. Nous pouvons montrer que chaque chakra possède un certain nombre de pétales en comparant le chakra à une fleur. Mais ces pétales sont en réalité des valves ou des portails qui laissent passer la lumière. Or, dans de nombreux cas, les étudiants ont fermé presque tous ces portails, de sorte qu’il y a très peu de lumière qui peut les traverser.
Nous pouvons ensuite montrer comment un chakra possède un portail spécifique qui est bloqué. Nous pouvons montrer comment ce blocage est créé par une condition acceptée par l’étudiant. Ensuite, nous pouvons montrer comment, si cette condition est abandonnée, davantage de lumière peut passer à travers le chakra, ce qui élargit la palette de couleurs de l’étudiant et la taille de la toile. De cette façon, nous pouvons parfois – et même la plupart du temps – amener les étudiants à observer des conditions spécifiques et à les abandonner progressivement afin d’élargir la taille de la toile et la palette de couleurs disponibles pour peindre.
Certains étudiants réagissent très bien à cette approche et s’empressent d’abandonner leurs conditions pour agrandir la toile. Car nous leur montrons bien sûr la surface potentielle de la toile entière. Nous leur montrons même, lorsqu’ils sont prêts – et par « prêts », j’entends qu’ils peuvent la voir sans se décourager – ce que d’autres étudiants ont peint. Nous leur présentons des étudiants qui ont su exploiter toute la surface de la toile et toute la palette de couleurs pour réaliser des tableaux d’une beauté incroyable.
Mais nous leur montrons également comment ces étudiants ont débuté avec une toile très petite et une palette de couleurs limitée, comme eux. Ainsi, nous leur montrons la différence entre leur véritable potentiel créatif et celui dont ils disposent actuellement, en leur montrant bien sûr que ce sont leurs propres conditions, et rien d’autre, qui limitent leur potentiel créatif.
Cet exercice peut être très efficace, et la plupart des étudiants y réagissent bien. Mais certains ne peuvent pas se défaire de l’image du dieu en colère qui juge, et persistent à nier qu’ils ont défini des conditions. Et, encore une fois, ces étudiants doivent retourner à la soupe populaire. Certains retournent même à l’école des coups durs, refusant d’assumer leurs responsabilités.
La décision d’accélérer
Voyez-vous, au troisième niveau de ma retraite – au niveau 50 de conscience – votre tâche est l’amour. Votre tâche est de faire l’expérience de l’amour inconditionnel. Mais en réalité faire l’expérience de l’amour ne fait que poser les fondations pour franchir l’étape suivante. Et l’étape suivante consiste à utiliser le quatrième rayon, qui est le rayon de la pureté. Mais qu’est-ce que la pureté ? Elle est produite lorsqu’une vibration inférieure est accélérée vers une vibration supérieure.
Comment pouvez-vous purifier quoi que ce soit ? En accélérant sa vibration. Il faut donc qu’arrive un moment où vous reconnaissiez consciemment votre amour pour quelque chose qui soit plus : votre propre expression créative, votre être supérieur et votre potentiel créatif. Et vous aimez tellement ce potentiel que vous êtes prêts à vous regarder et à constater que ce qui limite votre expression créative, ce sont les conditions mêmes que vous avez acceptées et permises d’exister dans votre conscience.
Vous prenez ensuite la décision : « Oui, je suis prêt à m’accélérer au-delà de ces conditions. Je suis prêt à accélérer mon sens du soi au-delà de la norme que j’ai acceptée, la norme que je perçois désormais comme fondée sur la conscience déchue, la conscience de l’antéchrist. Je ne serai plus limité par cette norme. Je veux accélérer mon sens du soi et je m’accélère au-delà de la norme. »
Mais voyez-vous, vous ne pouvez prendre cette décision avant d’avoir au moins expérimenté un ressenti de l’amour inconditionnel. Pourquoi, mes bien-aimés ? Parce que devenir plus est un processus créatif, et un processus créatif ne peut pas être forcé. Il ne peut pas être fondé sur la peur ; il doit être fondé sur l’amour. Vous aimez quelque chose qui soit plus, et vous êtes donc prêts à vous accélérer vers un niveau supérieur afin de permettre à ce plus de fluer à travers vous.
Vous commencez à comprendre que votre Présence JE SUIS est la source de votre créativité, qu’elle désire exprimer pleinement sa créativité comme son don pour aider à élever la terre à un niveau supérieur. Mais elle ne peut exprimer sa créativité qu’à travers vous. Vous avez le potentiel – vous, le Soi conscient – de revenir à un état de pure conscience où vous devenez la porte ouverte, la porte pleinement ouverte. Et vous voyez qu’en raison de vos normes et de vos conditions, vous n’êtes pas encore une porte complètement ouverte. Votre ouverture n’est que partielle et parfois même très petite.
Lorsque vous voyez cela – et lorsque vous ressentez l’amour inconditionnel que votre Présence JE SUIS vous porte et souhaite exprimer à travers vous – alors vous pouvez prendre une décision qui vient du plus profond de votre être. Ce n’est pas une décision prise à travers le filtre du moi extérieur et de la personnalité, car le moi extérieur est basé sur la séparation et ne peut prendre des décisions que dans la peur. Mes bien-aimés, le premier rayon est le rayon de la volonté, car la vraie volonté est fondée sur l’amour, contrairement à la fausse volonté fondée sur la peur.
Voici maintenant une considération délicate. Certains étudiants viennent à ma retraite et ont tellement peur de prendre une mauvaise décision qu’ils refusent de prendre la moindre décision. Ils veulent que je leur dise comment tout faire. Et là encore, je ne peux aider ces étudiants qu’en les envoyant à la soupe populaire. Je ne peux commencer à travailler activement avec un étudiant que s’il est au moins prêt à prendre des décisions. Mais bien sûr, au début, surtout ceux qui sont descendus en dessous du niveau 48 de conscience ne peuvent prendre que des décisions fondées sur la peur.
Des décisions fondées sur la peur
Qu’est-ce qu’une décision fondée sur la peur ? Eh bien, c’est une décision qui découle d’une réaction ou du sentiment que l’on vous impose quelque chose. Regardez votre propre vie et voyez comment vous avez le sentiment d’être limités par certaines conditions. Il peut s’agir d’autres personnes, de vos parents, de votre conjoint, de vos enseignants ou de figures d’autorité, et vous avez le sentiment qu’ils vous imposent des limites ou des exigences, et vous devez prendre une décision pour éviter une réaction négative de leur part.
Voici un exemple typique de décision fondée sur la peur. Vous craignez une réaction négative et vous prenez donc une décision pour l’éviter. La plupart de vos décisions sont des décisions d’évitement ; vous cherchez à éviter qu’un malheur ne se produise. Mais même ainsi, prendre ce genre de décision est préférable à ne rien faire, car vous avancez au moins un peu. Je peux alors commencer à travailler avec vous et peut-être vous aider à réorienter vos décisions, comme je l’ai dit, en vous faisant prendre conscience de votre norme, en raisonnant avec vous et en vous amenant au point où vous réalisez que vous avez besoin de faire l’expérience de l’amour inconditionnel. Et donc, vous devez abandonner vos conditions pour accepter l’amour.
Une fois que vous avez expérimenté un ressenti de l’amour inconditionnel, vous pouvez commencer à comprendre, par le raisonnement, qu’il existe un niveau de décision où vous ne prenez pas de décisions fondées sur la peur, où vous ne cherchez pas à éviter le mal. Vous prenez des décisions positives, fondées sur l’amour de quelque chose qui est plus et le désir d’expérimenter quelque chose de positif et bon.
Car bien sûr, lorsque vous êtes prisonniers de la peur, vous pensez que toute décision ne peut mener qu’à quelque chose de mal. Et vous êtes tellement obsédés par le potentiel négatif que vous oubliez la vérité, tout aussi évidente, qu’une décision peut aussi mener à quelque chose de bien. Elle peut aussi mener au progrès, mais ne pas prendre de décision ne vous mène nulle part.
La réalité de la volonté de Dieu
C’est cela la volonté supérieure. La volonté de Dieu est entièrement positive. Réfléchissez-y, mes bien-aimés. Croyez-vous vraiment que Dieu a peur ? Eh bien, si vous croyez à l’image d’un dieu en colère qui juge, alors vous croyez indirectement que Dieu a peur. Car si un dieu est en colère, d’où vient la colère ? Elle vient de la peur. Si un dieu juge, d’où vient le besoin de juger ? Il vient de la peur. Voyez-vous, l’image courante du dieu dans le ciel en colère et qui juge est en réalité une image fondée sur la peur qui présente Dieu comme un dieu qui a peur.
Bien sûr, le rêve du diable, pour ainsi dire, est que Dieu aurait peur de lui et de sa puissance. Il y a effectivement des gens sur terre qui croient que le diable possède une certaine puissance et que Dieu le craint. Mais bien sûr, le vrai Dieu d’amour inconditionnel n’a peur de rien. Il n’y a aucune peur en Lui.
La volonté de Dieu n’est pas fondée sur la peur ; ses décisions ne sont pas fondées sur la peur. La volonté de Dieu est que vous ayez le libre arbitre, et la volonté de Dieu est que vous exerciez ce libre arbitre comme bon vous semble. Mais la volonté et la vision suprêmes de Dieu sont que vous exerciez votre libre arbitre par amour et que toutes vos décisions vous aident à devenir plus, et aident la création, la sphère matérielle et finalement votre Créateur à devenir plus. C’est le processus de la vie où tout devient plus.
Ce processus s’est temporairement inversé sur la planète Terre, qui est véritablement une école pour de nombreux courants de vie prisonniers de cette conscience fondée sur la peur. C’est, pour ainsi dire, un lieu intermédiaire entre l’enfer et le paradis. Ce n’est pas une planète élevée, comme je l’ai déjà mentionné.
Ce que je veux dire, c’est qu’il arrive un moment où vous devez rassembler votre volonté pour vous accélérer au-delà de vos propres normes, celles qui limitent votre créativité. Mais cette volonté ne peut pas être fondée sur un esprit extérieur imprégné de peur. Elle doit être fondée sur l’amour, sinon elle ne vous permettra pas d’accélérer votre sens du soi.
Cela signifie que vous pouvez effectivement arriver à un stade où vous avez entamé le chemin ascendant, mais vous continuez à croire que le but de ce chemin est de perfectionner votre moi extérieur et de l’amener à atteindre une certaine norme. Et vous pensez que si vous perfectionnez simplement votre moi extérieur selon cette norme, alors je dois l’accepter – ce moi extérieur – et que Dieu doit l’accepter. C’est ce que Jésus a expliqué dans sa parabole sur le festin de noces : « Vous ne pouvez pas entrer au festin de noces sans porter l’habit de noces. » Or, l’habit de noces est un vêtement tissé avec l’amour et non avec la peur.
Vous avez peut-être l’image d’un ancien chevalier portant un casque d’acier et une cotte de mailles. Eh bien, ce n’est pas l’habit de noces, mais un artifice basé sur la peur, destiné à vous protéger des coups que vous craignez. Ce n’est qu’en abandonnant cette peur et en tissant l’habit de noces, que vous commencerez à transcender la peur. Et alors seulement, vous pourrez entrer dans le festin de noces.
Une célébration à Darjeeling
Bien sûr, à ce stade, vous ne pouvez pas accéder au festin de noces, car l’habit de noces doit être tissé à partir des fils des sept rayons. Mais néanmoins, dès que vous avez fait l’expérience d’un ressenti de l’amour inconditionnel, vous pouvez véritablement commencer à tisser votre habit de noces. Et vous continuerez à le perfectionner, pour ainsi dire, au fur et à mesure que vous progressez vers le niveau 96.
Il arrive un moment où la seule façon de progresser est de prendre la décision d’accélérer votre sens du soi – non pas au-delà de toutes les normes d’un coup, mais seulement au-delà de celle que vous avez actuellement – et cette décision doit être fondée sur l’amour. Lorsque vous prenez cette décision, cela me procure une telle joie que je peux difficilement la décrire. Car c’est un motif de célébration à ma retraite lorsqu’un étudiant a fait l’expérience de l’amour inconditionnel et a pris la décision fondée sur l’amour de s’accélérer.
C’est véritablement ce pour quoi nous travaillons ; c’est l’une des plus grandes récompenses. Cela ne signifie pas que nous en avons terminé avec l’étudiant, mais que c’est une étape cruciale du chemin. Et c’est une telle source de joie que nous organisons toujours une fête pour cet étudiant. Un peu comme on le voit dans certaines traditions chrétiennes, lorsqu’on organise une cérémonie de confirmation pour un garçon ou une fille, et ensuite une fête lors de laquelle on lui offre des cadeaux, on fait des discours, etc. Nous avons une tradition similaire, bien que pas exactement la même, pour célébrer les progrès d’un étudiant, et je dirais avec faste.
Et je souhaite que vous viviez cette cérémonie. Je souhaite vous voir arriver à ce stade où, même dans votre conscience éveillée, vous avez un certain ressenti de l’amour inconditionnel qui vient d’en haut.
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Copyright 2021 Kim Michaels
© Noël Wan pour la traduction française, 16/10/2025