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Clé 10 : Que s’est-il réellement passé dans le Jardin d’Éden ?

Dans ce chapitre, nous allons jeter un nouveau regard sur l’histoire du Jardin d’Éden. Cette histoire est l’un des mythes fondamentaux de la culture mondiale et c’est une source fructueuse de compréhension, en particulier lorsqu’il s’agit de la relation entre les humains et leurs enseignants spirituels. Évidemment, on ne peut débloquer cette compréhension qu’en regardant au-delà d’une interprétation littérale. Si on ne le fait pas, on ne pourra jamais résoudre les contradictions évidentes ni répondre aux questions soulevées par cette narration.

Premièrement, il faut réaliser que ce que la Bible appelle Dieu n’est pas Dieu au sens ultime, mais un enseignant spirituel qui représentait Dieu pour les étudiants de la salle de classe qui s’appelait Éden. Le Créateur est au-delà de toute forme et ne peut donc pas interagir avec les êtres humains sous une forme visible. Le Créateur laisse cela aux êtres qui occupent la position appropriée dans la hiérarchie cosmique. Utilisé différemment dans l’Ancien Testament, le mot « Dieu » est souvent employé pour désigner tout être spirituel. Comme je l’ai déjà mentionné, c’est moi, Maitreya, qui étais l’enseignant d’Adam et Ève, ce qui, je pense, me rend plus qualifié que n’importe quel être humain ou institution pour expliquer ce qui s’est réellement passé dans le Jardin. Deuxièmement, il faut savoir qu’il y avait beaucoup d’étudiants en Éden. L’histoire se concentre sur Adam et Ève par souci de simplicité, mais Adam et Ève sont des symboles, des archétypes si vous voulez, pour ce qui est arrivé à beaucoup d’étudiants en Éden. Regardons maintenant, dans le chapitre 2 de la Genèse, l’un des passages charnières de l’histoire :

16 L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ;
17 mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.

Nous allons examiner les questions suivantes : pourquoi l’enseignant spirituel devait-il dire aux étudiants de ne pas manger de ce fruit ? pourquoi y avait-il un fruit défendu dans le Jardin ? pourquoi Dieu n’a-t-il pas créé le Jardin sans cette tentation ? Nous pouvons maintenant résoudre ces questions en revenant à notre discussion sur le libre arbitre. Si les étudiants n’avaient pas la possibilité d’aller à l’encontre des lois de Dieu, ils n’auraient pas eu la plénitude du libre arbitre. Ainsi, la tentation d’aller délibérément à l’encontre des lois de Dieu était-elle le corollaire du libre arbitre.

Nous pouvons maintenant voir que le « fruit de la connaissance du bien et du mal » est le symbole d’un état de conscience, à savoir l’état d’esprit qui permet à un étudiant d’aller à l’encontre des lois de Dieu par ignorance délibérée. Comme nous l’avons vu, violer les lois de Dieu n’est pas possible à partir de l’esprit du Christ parce que, lorsque vous percevez la réalité de Dieu, vous savez que violer ses lois vous blessera ainsi que votre plus grand Soi (toute la vie). Et vous ne choisiriez jamais consciemment de vous blesser ni de blesser votre Soi.

Il devient maintenant clair que violer les lois de Dieu n’est possible que lorsque vous êtes dans un état d’esprit dans lequel vous ne savez pas vraiment ce que vous faites ni comment cela vous affectera. Vous en êtes peut-être venu à croire que cela ne vous fera pas vraiment de mal, que cela n’aura pas de conséquences négatives ou que vous pourrez d’une manière ou d’une autre échapper aux conséquences. Vous pouvez aussi violer les lois de Dieu sans vraiment vous rendre compte que vous le faites, ou même les violer délibérément mais toujours sans réaliser pleinement à quel point cela vous fera du mal.

Violer les lois de Dieu n’est possible que lorsque vous souffrez d’une illusion qui vous empêche de voir la réalité avec l’esprit du Christ. Vous avez neutralisé votre connexion à Dieu, qui est produite par l’esprit du Christ, et votre vision de la réalité n’est plus claire. Comment pouvez-vous remplacer votre perception de la réalité par une illusion ? Cela ne peut être fait qu’en entrant dans un état de conscience qui a une perspective plus limitée sur le monde que celle de la conscience du Christ. Par conséquent, vous ne voyez pas la réalité mais une image mentale de la réalité, une image qui est soit limitée, soit déformée. Autrement dit, dans l’esprit du Christ, il n’y a pas de place pour les illusions, les mensonges, le doute ni l’interprétation, car il n’y a pas de zone grise. Vous ne pouvez donc vous blesser qu’en entrant dans un état d’esprit où il y a place pour l’illusion et le doute, ce qui signifie qu’il y a une zone grise dans laquelle les choses ne sont pas claires. Il y a de la place pour créer une image mentale de la réalité au lieu de la perception directe de la réalité de Dieu qui se trouve dans l’esprit du Christ. Il semble y avoir une distance entre vous et la réalité parce que, dans votre esprit, vous êtes séparé de la réalité.

L’état d’esprit qui vous sépare de la réalité est, bien sûr, l’esprit de l’antéchrist. Cet état d’esprit ne peut pas voir la réalité car il ne voit qu’une image mentale de la « réalité ». Le bien et le mal sont devenus des termes relatifs qui se définissent l’un par rapport à l’autre plutôt que par rapport à la réalité absolue de Dieu. Lorsque la « vérité» est relative, il devient possible de la définir de telle manière que, même si vous savez que vous violez les lois de Dieu, votre perspective donne l’impression que cela est acceptable, justifié, bénéfique ou peut-être même votre seule option.

Lorsque vous réalisez que le Jardin d’Éden était une école spirituelle, il devient évident que cette école avait certaines leçons ou initiations auxquelles les étudiants devaient faire face et réussir avant de pouvoir passer au niveau suivant. Affronter la tentation d’aller à l’encontre des lois de Dieu était l’une de ces initiations. Comme mentionné précédemment, un nouvel étudiant n’avait pas assez de conscience pour connaître les lois de Dieu. Bien qu’il violait ces lois, il le faisait par ignorance honnête, car il ne peut tout simplement pas les violer délibérément alors qu’il ne les connaît pas. Les nouveaux étudiants étaient protégés par les instructions de l’enseignant. S’ils restaient connectés à l’enseignant, celui-ci les aidait à développer le discernement du Christ jusqu’à ce qu’ils sachent intérieurement comment éviter de violer les lois de Dieu.

Au fur et à mesure qu’un étudiant grandissait en maturité, il commençait à connaître les lois de Dieu et il acquérait ainsi la connaissance qui lui permettait d’aller délibérément à l’encontre des lois. Aussi l’étudiant était-il amené à faire face à la tentation de violer les lois de Dieu et de justifier de le faire en utilisant l’esprit de l’antéchrist et sa logique relative. Voyez-vous ce qui est essentiel ici ? Un nouvel étudiant était dans un état d’ignorance innocente dans lequel il ne savait simplement pas tout. L’ignorance n’est pas la même chose que l’esprit de l’antéchrist. L’ignorance est un état de conscience passif causé par une absence de connaissances. Si vous allumez la lumière dans une pièce sombre, l’obscurité disparaît immédiatement. Évidemment, une personne qui est dans l’ignorance ne résiste pas à recevoir des connaissances qui la libéreront de l’ignorance. En revanche, l’esprit de l’antéchrist n’est pas innocemment ignorant, il est délibérément ignorant. Il ne reconnaît pas qu’il est ignorant car il crée une image mentale de la réalité et il vénère cette image taillée comme le seul vrai Dieu. Ainsi, il résiste à recevoir des connaissances comme s’il y avait une force cachée dans la pièce sombre qui essayait de l’empêcher d’allumer la lumière. Ou cette force l’incite à garder les yeux fermés afin qu’il ne puisse pas voir ce qui se révèlera une fois la lumière allumée. Lorsqu’un étudiant devenait aveuglé par cet état d’esprit, il refusait d’écouter l’enseignant, et il le justifiait en utilisant la logique de l’esprit de l’antéchrist. Parce qu’avec cet esprit l’élève définissait sa propre vision du monde et pouvait tout justifier, et donc l’enseignant ne pouvait pas l’aider à échapper à sa logique circulaire. L’élève n’était plus « enseignable ».

Comme je l’ai expliqué, le but d’un véritable enseignement spirituel est d’élever l’étudiant à devenir spirituellement autonome, ce qui signifie que l’étudiant atteint la conscience du Christ et devient illuminé. Cependant, ce n’est pas un processus mécanique qui peut être imposé de l’extérieur à l’étudiant. C’est un processus créatif qui doit venir de l’intérieur par le choix de l’élève. Avant de pouvoir atteindre l’esprit du Christ, dans lequel il ne fait qu’un avec la vérité absolue, il doit surmonter la tentation d’utiliser l’esprit de l’antéchrist pour définir sa propre « vérité », justifier de ne pas grandir et ne pas transcender son niveau actuel de conscience. Il doit également surmonter la tentation de se séparer de ses enseignants extérieur et intérieur en utilisant l’esprit de l’antéchrist. Il doit éviter de projeter une image négative sur l’enseignant pour justifier son éloignement de celui-ci.

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Nous pouvons maintenant considérer l’une des questions cruciales présentées par le passage cité ci-dessus, à savoir : Dieu a-t-il menti à Adam ? Je suis conscient que beaucoup de personnes qui honorent la Bible ne se sont jamais penchées sur cette question incontournable et que d’autres l’ont vue et l’ont écartée. Pourtant, la question est essentielle pour comprendre la relation élève-enseignant.

Les paramètres sont clairs et indéniables. Dieu, ou plutôt le maître spirituel, dit à Adam que, s’il mange du fruit de la connaissance du bien et du mal, il mourra « sûrement » (Genèse 2:17). La Bible écrit ensuite qu’Adam et Ève mangent le fruit, mais au lieu de mourir, ils sont chassés du paradis (Genèse 3:24). Puisque l’enseignant devait évidemment savoir qu’Adam n’allait pas mourir, il semblerait qu’il lui ait menti. Certaines personnes interprètent même cela comme signifiant que Dieu essaie de tenir les gens en esclavage en les empêchant d’avoir le fruit de la connaissance, le Serpent étant alors présenté comme le libérateur de l’humanité. En d’autres termes, l’homme n’a pas atteint la vraie liberté tant qu’il n’a pas violé les lois de Dieu, du moins c’est ce qu’on dit.

Lors de nos discussions précédentes, nous avons jeté des bases pour régler ce problème, mais nous devrons approfondir un peu ce dont nous avons discuté ci-dessus. Comme nous l’avons vu, le centre de l’être d’un étudiant est le Soi conscient. Ce Soi est une extension du soi spirituel qui a été envoyé dans l’univers matériel. Le but était de commencer avec un sentiment limité de conscience de soi, puis de grandir vers la pleine réalisation d’être une extension de Dieu et d’être incarné pour dominer la Terre et l’élever pour qu’elle devienne pleinement le royaume de Dieu.

Afin de cocréer quoi que ce soit dans l’univers matériel, vous devez le faire à travers votre sentiment d’identité, et c’est le rôle du Soi conscient de définir votre identité matérielle. Lorsque vous commencez dans la salle de classe spirituelle, vous avez un sentiment rudimentaire d’identité, un peu comme un bébé sur Terre. Cependant, vous construisez rapidement un sentiment d’identité, et il est basé sur deux facteurs principaux. Pour le premier facteur, ce sont votre expérience et votre compréhension de l’environnement. Pour le second, ce sont les instructions de votre enseignant spirituel. Le premier facteur est naturellement limité au début, et ainsi vous construisez votre sentiment d’identité en grande partie sur la base de l’ignorance. Mais votre compréhension des instructions de l’enseignant est également limitée, car votre manque de compréhension restreint ce que l’enseignant peut vous dire. C’est un peu comme les petits enfants qui ne peuvent pas apprendre des connaissances avancées.

Les psychologues pour enfants ont découvert que les enfants passent normalement par plusieurs phases distinctes à mesure qu’ils grandissent. En réalité, chacune de ces phases représente un sentiment d’identité distinct que le Soi conscient s’est construit. De même, un nouvel étudiant passe par de telles phases, et pour chacune d’entre elles, il construit un sentiment d’identité distinct basé sur une vision spécifique du monde. Ce que les psychologues n’ont pas encore compris, c’est que, lorsqu’un enfant passe d’une phase à l’autre, idéalement le sentiment d’identité construit lors de la phase précédente meurt.

Comme je l’ai expliqué, le Soi conscient est, du moins dans le royaume matériel, ce qu’il pense être. Le Soi conscient s’exprime à travers son sentiment d’identité. Il peut étendre progressivement son sentiment d’identité, mais ce changement évolutif ne peut aller plus loin. À certains intervalles, il devient nécessaire de faire un grand pas en avant en passant par un changement radical. Cela est comparable au cycle de vie d’un papillon. La larve grandit progressivement, mais ensuite elle subit une métamorphose et devient un cocon. À l’intérieur du cocon, une autre métamorphose a lieu progressivement jusqu’à ce que le papillon brise le cocon et prend son envol.

Sur le plan psychologique, un étudiant construit d’abord un sentiment d’identité basé sur une vision limitée du monde. Cette identité évolue, mais les limites de la vision du monde originelle fixent des paramètres pour déterminer jusqu’où cette croissance peut aller. Afin de s’élever à un niveau supérieur, un changement radical doit se produire. L’ancien sentiment d’identité doit mourir et son ancienne vision du monde doit être laissée comme un cocon. Pourtant, la mort de l’ancien sentiment d’identité se produit si progressivement que la plupart des gens n’en sont pas conscients. Ils font la transition vers le nouveau sentiment d’identité si facilement que, même s’ils peuvent remarquer un changement, ils ne se rendent pas compte qu’ils renaissent psychologiquement ou spirituellement.

Au fur et à mesure qu’un étudiant grandissait dans le Jardin d’Éden, il se construisait progressivement un sentiment d’identité à travers des étapes évolutives et radicales. Alors qu’il commençait à atteindre le stade de l’autonomie, il se construisait un sentiment d’identité sophistiqué. Cette identité reposait sur sa compréhension du monde et sa propre individualité. L’étudiant n’atteignait pas la pleine conscience du Christ, mais il avait compris, soutenu par des expériences intuitives et les instructions de l’enseignant, qu’il était un être spirituel originaire d’au-delà de l’univers matériel et du Jardin. En d’autres termes, le Soi conscient de l’étudiant commençait à réaliser qu’il n’était pas un produit du monde mais une extension d’un être spirituel plus grand. Cette prise de conscience était, bien sûr, la clé maîtresse pour l’accomplissement de la raison d’être de l’étudiant. Il ne pouvait pas remplir son rôle dans ce monde à moins de reconnaître le Créateur avec qui il cocréait. Ainsi l’étudiant avait-t-il la semence de Christ et était-il sur le point d’atteindre l’illumination dans laquelle il percevait directement et acceptait qu’il était un Être spirituel qui ne faisait qu’un avec sa source, avec chaque partie de son être.

Quand j’ai dit à Adam qu’il mourrait s’il mangeait le fruit défendu, je ne lui ai pas menti. Je savais qu’Adam, en tant que symbole pour un étudiant qui a commencé à développer la conscience du Christ mais n’y était pas encore ancré, était à un stade critique. Cette étape était celle où un étudiant en savait assez pour se rendre compte qu’il était possible d’aller à l’encontre des lois de Dieu, mais l’étudiant n’avait pas assez de conscience du Christ pour percevoir qu’il se blesserait en le faisant. En d’autres termes, l’élève pouvait utiliser son imagination pour demander : « Qu’arrivera-t-il si je vais à l’encontre des lois de Dieu ? » Mais parce que l’étudiant ne percevait pas directement l’unité de toute vie, il n’avait pas de perception directe des conséquences. Il ne pouvait qu’imaginer les conséquences, ce qui le rendait vulnérable à la logique subtile de l’esprit de l’antéchrist.

Prenez note d’un point crucial. Traiter avec l’esprit de l’antéchrist était une initiation à laquelle tous les étudiants de l’école de mystère devaient faire face. Pourtant, en tant qu’enseignant, j’ai essayé de faire en sorte que les élèves ne soient pas confrontés à cette initiation avant d’être prêts. On n’envoie pas un élève au volant dans les embouteillages aux heures de pointe tant qu’il n’a pas suffisamment d’expérience pour éviter un accident. Ce n’est que lorsque l’élève a un certain niveau de conscience du Christ qu’il peut résister avec succès aux tentations de l’esprit de l’antéchrist, comme Jésus l’a démontré lorsqu’il a été tenté par le diable après avoir jeûné dans le désert (Matthieu 4:1). Mon propos est qu’Adam et Ève représentent des étudiants qui ont passé l’initiation de la connaissance du bien et du mal relatifs avant d’être prêts pour cela. Et c’est précisément pourquoi ils se sont perdus dans l’esprit de l’antéchrist, comme nous le verrons plus loin.

Pour l’instant, revenons à la question de savoir si l’enseignant a menti à Adam. En tant qu’enseignant spirituel, je savais qu’Adam n’était pas prêt pour l’initiation, pourtant en étant toujours fidèle à la loi du libre arbitre du Créateur, je n’avais aucun moyen de le forcer à rester à l’écart du fruit défendu. Ainsi, j’ai dû lui donner une forte incitation à ne pas manger le fruit. Je l’ai fait en lui disant qu’il mourrait s’il mangeait le fruit, et nous pouvons maintenant voir que ce n’était pas un mensonge. Avant qu’Adam ne mange le fruit, son Soi conscient avait un sentiment d’identité qui contenait une connexion avec son soi supérieur. Pourtant, une fois qu’il a pris part à l’esprit de l’antéchrist, cette connexion a été perdue. De cette façon, le sentiment d’identité d’Adam en tant qu’être spirituel dans l’univers matériel était littéralement mort. À la place, Adam, sans se rendre compte de ce qui s’était passé, a adopté un sentiment inférieur d’identité dans lequel il se considérait comme un être matériel séparé de Dieu par une barrière impénétrable.

Le premier Adam était mort et un deuxième Adam était né, mais le Soi conscient du deuxième Adam n’avait aucun souvenir du premier Adam et ne comprenait donc pas ce qu’il avait perdu. Il a simplement regardé sa situation et sa relation avec le maître spirituel à travers le filtre de sa nouvelle identité. Cela ressemble à un adolescent qui se rend compte un jour qu’il n’est plus un enfant et voit maintenant le monde avec des yeux différents. Cela amène souvent un adolescent à se rebeller contre ses parents, mais à mesure qu’il grandit, il apprend à comprendre ses parents et revient vers eux en harmonie (idéalement parlant). Mon avis est que la nouvelle identité d’Adam était basée sur l’esprit de l’antéchrist dans lequel la vérité était devenue un concept relatif. Ceci est crucial pour comprendre ce qui s’est passé ensuite.

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L’histoire du Jardin d’Éden remonte très loin dans le temps. Regardons quand même la version officielle de l’histoire qui a été donnée aux tribus nomades qui parcouraient le Moyen-Orient il y a quelques milliers d’années. L’écart entre leur connaissance du monde et leur compréhension d’eux-mêmes et celles des humains modernes est comparable à l’écart entre la vision du monde d’un élève de la maternelle et celle d’un étudiant de première année d’université. Ainsi, supposer que la Genèse donne une image complète ou exacte de la création et de la chute est tout simplement de l’ignorance. Cependant, insister sur le fait que cette histoire doit être considérée comme la parole infaillible de Dieu et doit être interprétée littéralement face à la connaissance moderne est une ignorance délibérée. Ce que je veux dire, c’est que cette histoire a certaines lacunes qui ne peuvent être surmontées qu’en dépassant l’ignorance.

L’une de ces lacunes est que cette histoire décrit la chute comme un processus très brusque qui s’est produit lors d’un événement ponctuel. En réalité, les élèves du Jardin ont suivi un processus graduel. Les étudiants ont traversé une phase aussi cruciale et turbulente que l’adolescence sur Terre. Ce processus de découverte de soi était une étape potentiellement saine qui pouvait les amener à définir un nouveau sentiment d’identité et à le faire consciemment pour la première fois. Il est important pour vous de bien considérer cet aspect. Tant que l’étudiant n’avait pas atteint une certaine maturité, il définissait un sentiment d’identité sans se rendre compte de ce qui se passait. Mais, à une certaine étape de sa maturité, il pouvait commencer à définir un nouveau sentiment d’identité en le faisant consciemment. C’est le vrai sens de la conscience de soi.

C’est l’étape qui pouvait conduire l’étudiant au diplôme de l’école, afin qu’il puisse ensuite sortir dans le monde avec une solide connexion avec son être supérieur. Cela rendait beaucoup moins probable le fait que l’étudiant put oublier sa véritable identité et être emporté par le monde. Pourtant, avant de pouvoir obtenir son diplôme, il devait définir sa nouvelle identité basée sur l’esprit du Christ. Pour ce faire, il devait affronter et surmonter la tentation de continuer à définir son sentiment d’identité sur la base de l’ignorance. Nous pourrions dire qu’il atteignait un point de non-retour où il ne pouvait tout simplement pas continuer dans son ancien sentiment d’identité. Il devait se former une nouvelle identité ou alors, s’il définissait son identité sur la base de l’ignorance délibérée de l’esprit de l’antéchrist, il déterminait un faux sentiment d’identité qui niait son unité avec sa source.

On voit maintenant qu’il y avait un facteur de risque parce que les élèves devaient faire ce changement par eux-mêmes. L’enseignant ne pouvait pas guider tous les aspects du processus. Personne ne pouvait définir votre identité à votre place, l’enseignant s’était donc limité à fixer certains paramètres afin de poser des limites sûres. Si les étudiants restaient dans ces paramètres, ils restaient en sécurité. L’une de ces limites était que les étudiants d’un certain niveau ne devaient pas manger le fruit de la connaissance du bien et du mal relatifs, la conscience de l’antéchrist.

Un jeune élève suivait normalement les instructions de l’enseignant sans les remettre en question. Pourtant, à mesure que l’élève mûrissait, il commençait à se demander pourquoi l’enseignant lui disait de ne pas faire quelque chose. Que se passerait-il s’il ne suivait pas les instructions de l’enseignant ? Encore une fois, il s’agissait d’une réaction saine pour devenir autonome tant que cela n’était pas poussé trop loin, car cela pouvait l’amener à comprendre les instructions de l’enseignant plutôt que de les suivre aveuglément. Il n’est donc pas difficile de prévoir que, si vous dites à un groupe d’étudiants de ne pas faire quelque chose, certains d’entre eux, les plus créatifs et les plus autonomes, le feront quand même.
Le problème est que la conscience de l’antéchrist est très subtile et persuasive. Cela peut être comparé à marcher dans une forêt dense. Tant que vous restez près de la lisière et que vous pouvez voir la lumière à l’extérieur de la forêt, vous pouvez toujours trouver votre chemin. Pourtant, une fois que vous perdez de vue la lisière, il est très facile de vous désorienter et de ne plus pouvoir trouver le bon chemin. Vous pouvez rapidement vous perdre dans la forêt, et maintenant vous ne voyez plus que les arbres à la place de la forêt, comme le dit le vieil adage.

En tant qu’enseignant, j’étais bien conscient que les élèves désobéissaient aux instructions et commençaient à marcher dans la forêt. Pourtant, encore une fois, j’étais et je suis complètement engagé dans la loi du libre arbitre du Créateur. Ainsi, je ne pouvais pas arrêter un étudiant de force et je n’avais aucune envie de le faire. Pourtant, j’avais une certaine consolation dans le fait que, tant que l’étudiant maintenait un lien avec moi, je serais toujours capable de le guider hors de la forêt. Ainsi, les expériences de l’élève pourraient potentiellement devenir des expériences d’apprentissage précieuses.

Nous voyons maintenant que la décision d’expérimenter la conscience de l’antéchrist n’était pas en soi ce qui a conduit à la chute. Comme je l’ai dit, à un moment donné, tous les étudiants ont dû faire face à la tentation de l’antéchrist, et si un étudiant était bien préparé, il expérimenterait normalement la conscience de l’antéchrist jusqu’à ce qu’il ait une compréhension suffisante de son fonctionnement. Il la rejetterait alors, comme Jésus a résisté aux tentations du diable, et il concentrerait toute son attention sur l’esprit du Christ. Ce qui a vraiment causé la chute, c’est que certains élèves n’ont pas maintenu leur lien avec l’enseignant. Ils ont expérimenté l’esprit de l’antéchrist et ont ensuite utilisé sa logique relative et dualiste pour justifier la coupure du cordon ombilical qui les reliait à l’enseignant. En faisant cela, ils ont perdu leur connexion à la réalité de Dieu, à l’esprit de Christ. Ils n’avaient maintenant aucun panneau indicateur pour les diriger hors de la forêt, hors des illusions dualistes de l’esprit de l’antéchrist. Ce fut la véritable cause de la chute comme vous pouvez le voir en lisant ces versets du chapitre 3 de la Genèse :

7 Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, ils connurent qu’ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures.
8 Alors ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin.

Cette citation est l’exemple typique qu’il ne faut pas se limiter à une interprétation littérale. Il existe de nombreuses peintures dans le monde montrant Ève nue, mangeant une pomme physique. En réalité, les étudiants du Jardin n’étaient pas physiquement nus parce qu’il s’agit d’un processus qui s’est déroulé dans l’esprit. Ce n’est que l’état d’esprit primitif des destinataires de la Genèse qui a rendu nécessaire la fiction de revêtir l’histoire d’un symbolisme physique.

Imaginez que vous vous promenez dans une forêt. Au début, vous gardez un œil constant sur la lisière de la forêt, ou du moins sur un sentier ou certains points de repère. Pourtant, peu à peu, votre attention se concentre tellement sur les arbres et les animaux que vous oubliez de regarder en arrière. Avant de vous en rendre compte, vous êtes allé trop loin et vous avez perdu de vue la sortie. Pourtant, au début, vous êtes tellement pris par le site que vous ne réalisez pas ce qui s’est passé et vous vous enfoncez encore plus profondément dans la forêt sans le savoir. Puis, vous vous souvenez soudain que vous devez rentrer chez vous et vous regardez autour de vous. Dans un moment de vérité, vous réalisez que vous ne pouvez pas voir la sortie, puis vient la prise de conscience troublante : « Je me suis perdu ! » La question cruciale est de savoir comment vous réagissez à cette prise de conscience. Gardez-vous votre calme ou paniquez-vous et commencez-vous à courir sans but à travers la forêt ?

Alors que certains des étudiants du Jardin commençaient à expérimenter la conscience de la dualité, ils devenaient progressivement plus enveloppés et aveuglés par elle. Ils n’ont pas réalisé ce qui se passait parce que cela s’est produit progressivement. Pourtant, à un moment donné, chaque élève a eu un moment de vérité et s’est soudain rendu compte : « Je me suis perdu. » L’étudiant s’est rendu compte qu’il avait violé l’ordre de l’enseignant, qu’il était maintenant pris dans un état de conscience inférieur et qu’il ne pouvait pas le cacher à l’enseignant. Il a réalisé qu’il était nu. La question cruciale est maintenant de savoir comment l’étudiant a répondu à cette prise de conscience.

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Dans les chapitres précédents, je suis entré dans les moindres détails afin de transmettre la vérité sur le cadre d’apprentissage dans le Jardin d’Éden, qui était complètement bienveillant et encourageant. L’étudiant faisait simplement des expériences. Chaque expérience avait un résultat ou une conséquence qui augmentait ou limitait les pouvoirs créatifs de l’étudiant. Pourtant, même une conséquence limitative pouvait encore être transformée en une expérience d’apprentissage. Une expérience qui permettait à l’étudiant d’élargir sa conscience n’était pas une expérience ratée. Ainsi, tant que l’étudiant était disposé à apprendre, il ne pouvait vraiment pas se tromper. Dans le Jardin, il n’y avait aucun concept d’erreur ineffaçable ni de conséquence éternelle. Il n’y avait pas d’erreur qui ne pouvait être réparée.

Il est très important que vous compreniez pourquoi il en est ainsi, alors regardons de plus près. Dans l’esprit du Christ, il est clair que tout, dans le monde de la forme, est créé à partir de la Lumière Mère qui a temporairement pris une certaine forme. Si une forme est en harmonie avec les lois de Dieu, elle est durable. Si une forme n’est pas en harmonie avec les lois, elle finira par être détruite et effacée. La Mère Lumière sera ramenée à son état pur comme si la forme imparfaite n’avait jamais existé. Ainsi, pour l’esprit du Christ, il est parfaitement clair qu’aucune forme imparfaite ne pourrait jamais être permanente ou ineffaçable. Cela signifie qu’un étudiant qui est dans un processus de croissance vers l’illumination ne pourrait pas commettre une erreur qui pourrait arrêter définitivement sa croissance ou l’empêcher de revenir à un état d’innocence. C’est pourquoi l’esprit du Christ est la clé à ce que beaucoup de chrétiens voient comme la rédemption des péchés, et j’en expliquerai plus loin la vraie signification.

Regardons les choses à un autre niveau de réflexion. J’ai expliqué comment tout est fait à partir de la Lumière Mère qui a été abaissée en vibration. Le royaume spirituel est fait de vibrations plus élevées que l’univers matériel. Votre véritable identité est ancrée dans votre Présence JE SUIS qui réside dans le royaume spirituel. Votre Soi conscient est une extension de votre Présence JE SUIS qui descend dans l’univers matériel, où il s’engage dans un processus d’expérimentation visant à accroître sa conscience et sa conscience de soi. Cette expérimentation est réalisée en utilisant l’énergie du royaume matériel, qui a une vibration plus faible que tout ce qui se trouve dans le royaume spirituel.

Aucune expérience réalisée par votre Soi conscient dans l’univers matériel ne peut endommager ou effacer votre identité divine, car elle est ancrée dans un royaume de vibrations plus élevées. Rien de ce que vous faites sur Terre ne peut endommager le Soleil. La conséquence est qu’aucune erreur que vous pourriez faire dans l’univers matériel ne pourrait être permanente. L’univers matériel tout entier a des vibrations inférieures à celles du royaume spirituel. Ainsi, la lumière du royaume spirituel peut effacer, purifier et transformer toute imperfection créée dans le domaine matériel.

Toute erreur que vous faites génère une énergie qui a une vibration plus basse, que nous pourrions appeler énergie mal qualifiée. Cependant, cette énergie peut être requalifiée, peut être élevée à sa vibration originelle par un courant d’énergie spirituelle. Le hic, c’est que la lumière spirituelle ne peut entrer dans le royaume matériel que par l’esprit du Christ, qui est la porte ouverte (Jean 10:9) entre les royaumes spirituel et matériel. Dans le Jardin d’Éden, seuls les étudiants avancés avaient suffisamment de conscience du Christ pour effacer leurs erreurs grâce à leur pouvoir intérieur, et ce sont ces étudiants-là qui ont surmonté la tentation de l’esprit de l’antéchrist. Ceux qui n’avaient pas encore surmonté cette tentation n’avaient pas le pouvoir d’effacer leurs erreurs. Pourtant, en tant que leur enseignant, j’avais ce pouvoir. Si un être n’ayant pas encore la conscience du Christ avait le pouvoir d’effacer ses erreurs, il pourrait continuer à faire des erreurs et les effacer sans avoir à élever son niveau de conscience, et en conséquence il ne grandira jamais.

En fait, peu importait le genre d’erreur qu’un étudiant pouvait commettre, je pouvais toujours l’effacer. Même si l’identité de l’étudiant en tant qu’être spirituel était morte, je pouvais aider l’étudiant à renaître dans une identité spirituelle. Cependant, j’opérais aussi selon les règles de l’école spirituelle, dont la plus importante est le libre arbitre. Ainsi, je ne pouvais pas effacer l’erreur d’un élève à moins qu’il ne me le demandât. C’est ici, bien sûr, qu’il y avait un piège. Pour qu’un élève demande qu’une erreur soit effacée, il devait faire deux choses :

  • Il devait s’en rendre compte et admettre qu’il avait fait une erreur.
  • Il devait être disposé à porter cette erreur à l’attention de l’enseignant (l’enseignant, bien sûr, le savait déjà, mais l’élève devait être disposé à venir vers l’enseignant).

Si l’élève n’admettait pas son erreur ou s’il n’était plus disposé à s’adresser à l’enseignant, je ne pouvais évidemment pas effacer l’erreur. Et comme l’étudiant ne pouvait pas l’effacer de lui-même, il pouvait croire à l’illusion qu’elle était permanente et qu’il ne pourrait jamais s’en libérer. Évidemment, comme j’ai cherché à l’expliquer, cette illusion ne pouvait venir que de l’esprit de l’antéchrist. Pourtant, c’était aussi l’esprit de l’antéchrist qui empêchait l’étudiant d’aller voir l’enseignant, et c’était cet esprit qui poussait l’étudiant à faire certaines erreurs en premier lieu. Ce que je veux dire, c’est que nous commençons maintenant à voir que l’esprit de l’antéchrist est dangereux parce qu’il place les étudiants dans ce que nous pourrions appeler une impasse spirituelle, une situation où il semble qu’il n’y ait aucune issue. « Vous ne pouvez pas aller là avec ce qui vous a amené ici », dit le dicton populaire ; nous pouvons le reformuler en : « Vous ne pouvez pas aller au paradis en utilisant l’esprit de l’antéchrist. » Ce que je veux dire, c’est que la vraie cause de la chute fut qu’Adam et Ève ont refusé de retourner voir l’enseignant et d’admettre ouvertement leur erreur. Au lieu de cela, ils ont cherché à cacher leur erreur et leur nudité à l’enseignant comme cela est clairement décrit dans Genèse 3:8 : « et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Éternel Dieu. »

Nous devons maintenant comprendre le mécanisme psychologique qui a poussé les étudiants à prendre la décision fatidique de se cacher de leur enseignant, une décision qui hante l’humanité depuis lors et qui est toujours le seul véritable obstacle à la liberté spirituelle des humains.

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J’ai peut-être l’impression de me répéter, mais je le fais parce que je sais à quel point il est difficile pour les habitants de la Terre de concevoir le cadre d’apprentissage que l’on trouve dans le Jardin d’Éden. Ils sont tellement habitués à tout voir à travers le filtre du bien et du mal relatifs qu’ils ne peuvent pas vraiment imaginer ni accepter que le Jardin était un environnement basé sur l’amour inconditionnel. Ainsi, ils ont du mal à accepter que l’enseignant ne pouvait exprimer aucune colère ni condamnation envers les élèves qui avaient désobéi à ses instructions. Cependant, la vérité était que je n’avais aucun sentiment négatif envers les étudiants. Et les étudiants n’ont jamais eu l’occasion de me voir exprimer des sentiments moindres que l’amour inconditionnel. Je n’ai effectivement jamais eu de comportement qui pourrait leur laisser croire que je n’allais pas les recevoir avec bienveillance ni les aider à surmonter leurs erreurs.

Quand vous commencez à comprendre cela, vous vous rendez compte que la question centrale posée par l’histoire du Jardin d’Éden est de savoir pourquoi les étudiants ont décidé de se cacher de l’enseignant au lieu de lui demander de l’aide. Ils avaient toutes les raisons de croire que cette aide leur serait facilement donnée. Qu’est-ce qui s’était passé dans l’esprit des élèves qui put leur faire croire que leur seule et meilleure option était de se cacher de l’enseignant ?

Avant d’aborder cette question, permettez-moi d’abord de rétablir une vérité. Un autre défaut du récit de la Genèse est qu’il ne raconte que l’histoire des étudiants qui ne sont pas retournés voir l’enseignant. En réalité, il y avait beaucoup d’étudiants dans le Jardin qui ont décidé de manger le fruit défendu avant d’être prêts pour cela, et ainsi ils sont également tombés dans un état de conscience inférieur. Pourtant, beaucoup d’entre eux ont appelé à l’aide et ils ont reçu toute l’aide nécessaire pour les remettre sur le chemin de l’illumination, évidemment dans le cadre de leur volonté de faire les choix nécessaires. La plupart de ces étudiants ont depuis longtemps dépassé le besoin de se réincarner, bien que certains d’entre eux soient volontairement retournés sur Terre afin de servir d’enseignants spirituels à l’humanité.

Revenons maintenant à la question de ce qui s’est passé dans l’esprit des étudiants qui ont participé à la conscience de l’antéchrist. Comme je l’ai dit plus tôt, les étudiants débutants ont souvent violé les lois de Dieu à cause de leur ignorance. Comme leur ignorance était innocente, ils n’avaient aucune résistance à être instruits, et dès qu’ils prenaient conscience d’une erreur, ils la corrigeaient immédiatement. Ce n’est que lorsque les étudiants ont commencé à comprendre comment fonctionnaient les lois de Dieu qu’ils pouvaient délibérément les violer. Comme je l’ai expliqué, aucun étudiant n’aurait violé les lois s’il en avait vraiment compris les conséquences, et c’est la conscience de l’antéchrist qui a permis à un étudiant de passer de l’ignorance innocente à l’ignorance délibérée. Comment est-ce arrivé ? Jetons un autre regard dans le chapitre 3 de la Genèse :

1 Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?
2 La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin.
3 Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez.
4 Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point…

Nous voyons maintenant que le premier élément que l’esprit de l’antéchrist induisait dans l’esprit de l’étudiant était le doute, en particulier le doute dans les instructions de l’enseignant. Jusque-là, l’élève n’avait aucune raison de douter du professeur. Les instructions de l’enseignant ont toujours été vraies et en harmonie avec l’expérience de l’élève. Pourtant, lorsqu’il rencontrait l’esprit de l’antéchrist, l’étudiant commençait soudainement à douter de la véracité des instructions de l’enseignant, et il créait une ouverture pour que l’esprit de l’antéchrist put prendre le contrôle de son esprit.

Mais pourquoi y avait-il de la place pour le doute dans l’esprit de l’étudiant ? Parce que l’étudiant n’avait pas encore atteint la vraie connaissance, la connaissance de la réalité qui n’est possible que par l’esprit du Christ. Qu’est-ce que la vraie connaissance ?

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Comment apprendriez-vous à un jeune enfant à ne pas toucher un poêle chaud ? L’enfant n’a aucune idée de ce qu’est une chose brûlante et n’a, pour le moment, aucune expérience de ce que cela fait que de toucher un objet très chaud. Vous pourriez essayer d’instiller tellement de peur à l’enfant qu’il n’osera plus s’approcher du poêle, mais cette méthode ne l’instruira pas parce que cela ne lui fait pas comprendre pourquoi il ne doit pas toucher le poêle. Pour vraiment savoir pourquoi il ne doit pas le toucher, l’enfant a besoin de deux choses :

  • Il a besoin d’une base d’expérience avec le monde matériel. Il doit faire l’expérience que certaines choses sont très chaudes, espérons-le sans se brûler gravement. Et il a besoin de ressentir que certaines choses font mal.
  • Il a besoin de développer son esprit de raisonnement afin de pouvoir transférer une telle expérience à d’autres situations. En d’autres termes, en expérimentant qu’un objet est brûlant et provoque de la douleur, il peut transférer cela à d’autres objets. Ainsi, si on lui dit qu’un objet est brûlant, il saura pourquoi il ne doit pas le toucher.

Lorsque l’enfant a les deux éléments, il peut prendre la décision de ne pas toucher l’objet en se basant à la fois sur son expérience et sur sa compréhension. Ainsi, l’enfant a intériorisé la connaissance et celle-ci est devenue une partie de son être. Ce que je veux dire, c’est qu’il existe une différence fondamentale entre la connaissance théorique et intellectuelle et la connaissance intériorisée qui est partiellement basée sur l’expérience. Par exemple, vous voyez dans de nombreuses situations de travail que certaines personnes n’ont que des connaissances théoriques et qu’elles « suivent toujours le livre », alors que d’autres personnes ont développé une meilleure façon d’effectuer une tâche, c’est-à-dire un savoir-faire basé sur une fusion de théorie et d’expérience, de sorte que les deux forment un tout. Si vous n’avez que des connaissances théoriques, comment pouvez-vous vraiment savoir que la théorie est exacte ? C’est pourquoi la méthode scientifique est basée sur le test des théories par des expériences pratiques, et c’est grâce à cette volonté de tester la théorie avec la réalité que la civilisation occidentale s’est élevée au-dessus des superstitions du Moyen Âge.

L’intériorisation des connaissances permet aux gens d’apprendre sans commettre toutes les erreurs possibles. Ainsi, vous n’avez pas besoin de toucher tous les objets brûlants de la planète pour ressentir qu’ils causent tous de la douleur. Vous avez simplement besoin de quelques expériences et vous savez alors qu’il ne faut pas toucher à certains objets. Mon avis est qu’après avoir acquis une certaine expérience vous pouvez utiliser l’esprit de raisonnement pour apprendre sans avoir besoin d’une expérience directe. Pourtant, jusqu’à ce que vous ayez une certaine expérience, l’esprit de raisonnement ne suffit pas en lui-même.

Nous voyons maintenant que, lorsque vous mûrissez, vous commencez à construire une base pour évaluer les connaissances. Par exemple, vous pourriez être informé d’un nouveau concept et le comparer immédiatement à vos connaissances intériorisées. Si ce qu’on vous dit semble contredire vos expériences précédentes, vous seriez naturellement méfiant et éventuellement vous le rejetterez sans y regarder de plus près. C’est à la fois une force et une faiblesse, car vos expériences précédentes peuvent soit constituer une plate-forme pour évaluer de nouvelles idées, soit devenir une prison pour votre esprit, vous obligeant à rejeter les nouvelles idées.

Votre connaissance intériorisée devient une partie de votre sentiment d’identité dans ce monde, le sentiment d’identité que vous construisez sur la base de vos expériences. Vous pouvez potentiellement construire un sentiment d’identité qui ne tient pas compte du fait que vous êtes un être spirituel dans un corps humain. La plupart des enfants du monde moderne sont en effet élevés sans une véritable compréhension de leur identité spirituelle, même quand ils sont élevés dans une religion. Ainsi, si on leur présente un enseignement qui dit qu’ils sont des êtres spirituels, ils auront tendance à le rejeter et ils utiliseront leur connaissance intériorisée pour le justifier. Ce que je veux dire, c’est que votre sentiment d’identité peut devenir un cercle fermé, conduisant à ce que l’on appelle souvent une logique circulaire. Si les expériences et les connaissances que vous avez reçues pendant votre enfance disent que vous n’êtes qu’un être humain, vous aurez tendance à rejeter l’idée que vous êtes bien plus qu’un être humain. La différence est de savoir si vous raisonnez sur la base de l’esprit du Christ, qui vous donne une vraie connaissance de la réalité de Dieu, ou sur celle de l’esprit de l’antéchrist, qui vous donne une image mentale d’une illusion qui est complètement séparée de la réalité de Dieu.

Le problème central est que la connaissance et l’expérience que vous acquérez dans le monde matériel vous donnent une vision très limitée du monde spirituel. Vous ne pouvez pas voir le monde spirituel avec vos sens physiques et il ne peut pas – encore – être détecté avec des instruments scientifiques. Ainsi, la plupart des personnes religieuses ont une connaissance intellectuelle et théorique du monde spirituel, mais elles ont très peu d’expérience pour l’appuyer. C’est pourquoi tant de religieux ont du mal à vivre les enseignements spirituels vis-à-vis desquels ils font une profession de foi. Ils ne peuvent pas intérioriser les connaissances théoriques, ils ne peuvent pas suivre leur discours, ce qui est la cause de tant d’hypocrisie dans le domaine de la religion.

Que peut-on faire pour changer l’équation ? Comment pouvez-vous acquérir une expérience directe du royaume spirituel, de l’Être de Dieu et de la loi de Dieu ? Vous ne pouvez le faire qu’en utilisant l’esprit du Christ. Mais le problème est que de nombreuses religions prétendent que vous ne pouvez pas contacter personnellement l’esprit du Christ, et que vous avez besoin d’une religion extérieure pour accéder à Dieu ou au royaume de Dieu. Vous avez besoin d’une sorte de médiateur extérieur, que ce soit une Église ou même un sauveur extérieur. Pourtant, la vérité est que le royaume de Dieu est en vous, comme Jésus, le Bouddha et tous les autres vrais maîtres spirituels l’ont dit. Dieu a écrit ses lois dans votre cœur (Jérémie 31:33) et vous avez accès à l’esprit du Christ directement en vous-même. Ainsi, vous n’avez besoin d’aucune personne ni d’institution extérieure pour acquérir une véritable connaissance du royaume spirituel.

L’esprit du Christ a une faculté de raisonnement qui est plus élevée que la rationalité, la logique et l’intellect humains. Ainsi, l’esprit du Christ peut vous donner des connaissances théoriques générales sur le royaume spirituel. De nombreuses personnes spirituelles sur Terre ont en effet appris à accéder à ce raisonnement supérieur. Pourtant, même ce raisonnement n’est pas suffisant en soi. L’esprit du Christ a également la capacité de vous donner une expérience directe de l’Être de Dieu, de la réalité de Dieu et de la loi de Dieu. Et ce n’est que lorsque vous aurez à la fois l’expérience directe et le raisonnement supérieur que vous intérioriserez pleinement la connaissance spirituelle.

Nous arrivons maintenant à un point subtil qui vous demandera d’aller au-delà de la façon dont la plupart des être humains apprennent sur Terre. L’esprit du Christ ne vous donnera pas la connaissance extérieure. Avoir une connaissance théorique et intellectuelle des concepts spirituels n’est pas la même chose que d’avoir la conscience du Christ. L’esprit du Christ vous donne une forme particulière de connaissance que les anciens Grecs appelaient la « gnose ». Le vrai sens de la gnose est l’unité entre le connaisseur et le connu.

Sur Terre, la plupart des gens apprennent en acquérant des connaissances sur un objet qu’ils voient clairement comme étant séparé d’eux-mêmes. Vous vous souvenez de notre discussion précédente sur la différence entre avoir une expérience directe et n’avoir qu’un concept mental. Un géologue peut être un expert en formations minérales et il peut même avoir un grand sens intuitif du fonctionnement des processus géologiques, mais il n’a jamais expérimenté ce que c’est que d’être un rocher. Pourtant, la réalité est que rien n’a été fait sans la conscience du Christ, il y a donc la conscience du Christ dans un rocher. Le rocher n’a pas de conscience de soi, toujours est-il qu’il est fait à partir de la conscience du Christ. De même, votre Soi conscient est fait de la conscience du Christ. Cela donne à votre Soi conscient la capacité de s’identifier à tout ce qu’il choisit, ce qui veut dire qu’il peut se projeter dans un rocher et faire l’expérience d’un rocher.

Évidemment, c’est un exemple idiot, mais il illustre le point central. Certains enseignants spirituels ont en fait demandé à leurs étudiants de méditer sur des objets inanimés jusqu’à ce qu’ils fassent l’expérience de l’unité avec l’objet. Cela peut être une préparation valable pour étendre la capacité du Soi conscient à s’identifier avec son propre être supérieur et avec sa source, le Créateur lui-même. Afin d’atteindre la vraie connaissance de quoi que ce soit dans le royaume spirituel, vous devez arriver au point où votre Soi conscient peut s’identifier avec ce que vous voulez savoir. Si vous voulez obtenir la pleine connaissance d’un enseignant spirituel, vous devez devenir un avec lui et expérimenter sa conscience. Si vous voulez connaître la loi de Dieu, vous devez devenir un avec la loi, devenir un avec la pensée qui définit la loi, à savoir la pensée universelle du Christ. Ainsi, vous devenez la loi en action. Si vous voulez connaître Dieu, vous devez devenir un avec Dieu. Cette unité est possible à travers l’esprit du Christ, c’est pourquoi Jésus, après avoir atteint la pleine conscience du Christ, s’est exclamé : « Moi et mon père, nous sommes un » (Jean 10:30). Nous atteignons maintenant une vérité ancienne que de nombreuses personnes ont été programmées à considérer comme un blasphème. Pourtant, les opinions humaines ne peuvent pas changer la vérité : la seule façon de connaître Dieu est d’être Dieu !

Ce que je veux principalement dire ici est que, tant qu’il y a une séparation entre vous en tant que connaisseur et l’objet de la connaissance, il y a de la place pour le doute. Ce n’est que lorsque vous atteignez l’unité entre le connaisseur et le connu que le doute deviendra une impossibilité. Et cette unité ne peut être atteinte que par l’esprit du Christ qui est l’élément unificateur de tout ce qui existe.

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Je voudrais maintenant vous donner la clé maîtresse pour comprendre ce qui s’est passé dans le Jardin d’Éden. La différence essentielle entre l’esprit du Christ et l’esprit de l’antéchrist est que l’esprit du Christ est basé sur l’unité alors que l’esprit de l’antéchrist est basé sur la séparation. Le but de l’esprit du Christ est d’assurer l’unité entre tous les éléments de la création. Un aspect pour atteindre cette unité est que les formes créées à partir de la Lumière Mère doivent exprimer l’intention et les lois du Créateur. Cependant, cela ne peut se produire que lorsque tous les êtres ont un sentiment d’unité avec leur Créateur et ses lois, de sorte qu’ils expriment leur créativité, dans le cadre défini par le Créateur, avec un amour pur et un sentiment d’unité avec Dieu et avec les autres. L’esprit de l’antéchrist vous fait douter que vous pouvez ou voulez devenir un avec l’enseignant et l’esprit du Christ. Cela vous fait croire que vous pouvez ou devez vous accrocher à une image mentale, au lieu de la dépasser pour faire l’expérience de l’unité ou de la gnose.

L’esprit du Christ est vraiment conçu pour donner aux êtres conscients d’eux-mêmes un moyen de toujours connaître la vérité, grâce à quoi leurs efforts créatifs soutiendront toujours toute vie. C’est pourquoi Jésus a dit : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6). Jésus est venu démontrer le chemin qui mène à la conscience du Christ, et il l’a fait en marchant lui-même sur le chemin jusqu’à ce qu’il atteigne le but ultime du chemin. Quel est cet objectif ? C’est devenir un avec l’esprit universel du Christ par lequel vous devenez le Christ vivant. Vous savez alors que vous êtes un avec le Père, le Créateur, et vous réalisez que la conscience du Christ est le seul chemin pour venir au Père. La conscience du Christ est le chemin vers l’unique vérité qui vous donne la vie éternelle.

Cette conscience du Christ est votre potentiel le plus élevé sur Terre, et lorsque Jésus a atteint cet état d’unité, il a fait sa célèbre remarque. De toute évidence, cette remarque est mal interprétée par de nombreux chrétiens comme signifiant que la religion extérieure du christianisme est la seule voie vers le salut. Pourtant, cette interprétation ne peut venir que de l’esprit de l’antéchrist, car l’esprit du Christ voit clairement que vous ne serez pas sauvé en appartenant à une religion uniquement extérieure. Vous ne serez sauvé qu’en entrant dans l’unité avec l’esprit du Christ lui-même, ce qui a été le message donné par tous les vrais enseignants sur Terre. Jésus est venu pour démontrer ce chemin de l’unité, et la seule façon d’être un vrai disciple de Jésus est de rechercher l’unité avec lui, par laquelle vous devenez le Christ vivant sur Terre. Gautama Bouddha a également démontré le chemin de l’unité, et la seule façon d’être un vrai disciple du Bouddha est de rechercher l’unité avec le Bouddha, pour devenir le Bouddha vivant sur Terre.

Le vrai chemin spirituel est le chemin de l’unité. En fin de compte, cela signifie que vous atteignez l’unité avec votre propre soi supérieur, puis l’unité avec la hiérarchie spirituelle qui mène à votre Créateur. Pourtant, jusqu’à ce que vous puissiez expérimenter directement votre soi supérieur et le Créateur, vous vous efforcez d’atteindre l’unité avec un enseignant extérieur que vous voyez. En d’autres termes, le Jardin d’Éden était une école spirituelle dans le seul but d’aider les étudiants à trouver et à accomplir avec succès le chemin de l’unité. Moi, Maitreya, j’étais le directeur de cette école et j’enseignais le chemin de l’unité en proposant aux étudiants de s’unir avec moi comme une étape intermédiaire pour s’unir avec leur être supérieur. Pourquoi le chemin de l’unité est-il si important ? D’après notre discussion précédente, nous pouvons voir que vous ne pouvez atteindre la vraie connaissance d’un objet qu’en devenant un avec l’objet. Ainsi, la seule façon pour un enseignant spirituel de transmettre ses connaissances à un étudiant est que l’étudiant s’unisse avec l’enseignant. Ce n’est qu’à travers cette unité que l’étudiant saura tout ce que l’enseignant sait. De même, la seule façon de connaître Dieu est de devenir un avec Lui. Lorsque vous réalisez cela, vous voyez pourquoi la seule façon de connaître Dieu est d’être Dieu.

Comme je l’ai dit, cette déclaration est très provocante pour de nombreuses personnes, qui la qualifient instantanément de blasphématoire. Mais d’où vient ce jugement ? Cela ne peut pas venir de l’esprit du Christ, qui est toujours un avec le Créateur. Ainsi, ne peut-il provenir que de l’esprit de l’antéchrist, qui est l’opposé de l’esprit du Christ et qui se voit ainsi toujours séparé de Dieu – ou plutôt de son image taillée de Dieu.

Mon propos ici est que vous êtes vraiment créé en tant qu’être spirituel. Vous avez vraiment le potentiel de passer de votre état de conscience actuel à la pleine conscience de Dieu. Pourtant, vous ne pouvez le faire qu’en marchant sur le chemin qui vous mène à l’unité avec votre propre soi supérieur, puis à l’unité avec votre source. Cette marche est un processus intérieur, et cela ne devrait être une affaire qu’entre vous et votre Dieu. Aucune force dans le monde de la forme ne devrait jamais s’interposer entre votre Soi conscient et sa connexion intérieure directe avec son soi supérieur et son Créateur. C’est précisément pourquoi le premier commandement est de ne jamais avoir d’autres dieux devant le seul vrai Dieu. Et c’est pourquoi le deuxième commandement dit de ne jamais laisser une image taillée s’interposer entre votre Soi conscient et votre expérience intérieure directe de la source. C’est aussi pourquoi la Bible déclare : « Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apocalypse 3:11). Votre couronne, votre bien le plus précieux, est votre contact intérieur direct avec votre être supérieur.

Voyez-vous maintenant le vrai sens d’une « image taillée » ? C’est une image qui sépare votre Soi conscient de l’expérience intérieure directe de votre source. C’est une image qui sépare le connaisseur du connu. C’est une image qui s’interpose entre vous et Dieu et vous sépare ainsi de Dieu et du chemin de l’unité. Évidemment, une image qui vous sépare de Dieu ne peut venir que de l’esprit de l’antéchrist, qui est le seul esprit qui peut se considérer comme séparé de Dieu. Ainsi, une image taillée est vraiment une image de Dieu, du monde et de vous-même, qui jaillit de l’esprit de l’antéchrist. L’effet le plus direct de cette image est qu’elle vous fait douter que vous pouvez entrer dans l’unité avec votre Créateur. Ce doute vous amène à nier votre potentiel divin, vous fait nier Dieu là où vous êtes, et c’est le vrai sens du blasphème. Toute image mentale implique la distance. La vraie connaissance, c’est quand toute distance s’évanouit parce que vous ne faites plus qu’un avec l’objet de la connaissance. Vous le savez parce que vous l’êtes. Vous adorez Dieu en esprit et en vérité.

Vraiment, l’esprit de l’antéchrist est la source de tous les blasphèmes. Cependant, l’esprit de l’antéchrist a également créé ses propres images dualistes de blasphème et beaucoup de gens y croient. C’est pourquoi ils croient que c’est un blasphème d’accepter votre origine et votre potentiel divins. Ce qui explique pourquoi de telles personnes ont accusé Jésus de blasphémer lorsqu’il a déclaré sa divinité (Jean 10:33). Le vrai sens du blasphème est que vous avez créé une image mentale de Dieu et que vous adorez cette idole. Pourtant, ceux qui sont piégés dans l’esprit de l’antéchrist pensent que leur idole est vraiment Dieu, et donc ils veulent que vous croyiez que c’est un blasphème de remettre en question leur image mentale au risque d’aller en enfer. Il est prévisible que de telles personnes qualifieront également ce livre de blasphématoire, jugement par lequel elles démontrent vraiment qu’elles sont des disciples des faux enseignants de l’antéchrist.

Nous pouvons maintenant voir que la Genèse ne donne pas l’histoire complète de ce qui s’est passé dans le Jardin d’Éden. Elle ne raconte que l’histoire de ces étudiants qui ont décidé de quitter le chemin de l’unité et de suivre à la place le chemin de la séparation. De ce fait, ces étudiants ont perdu la connexion avec les vrais enseignants spirituels représentés dans le Jardin d’Éden par moi-même, et ils ont commencé à suivre les faux enseignants, ceux qui étaient identifiés à l’esprit de l’antéchrist et qui étaient devenus aveugles. Le chemin de l’unité est le chemin de la vie éternelle. Le chemin de la séparation est le chemin de la mort spirituelle. C’est pourquoi j’ai dit à Adam que, s’il mangeait le fruit défendu, il mourrait sûrement. Une fois qu’il s’est engagé sur le chemin de la séparation, il y a comme une force gravitationnelle qui le fait descendre de plus en plus bas dans la conscience de la mort. Sa véritable identité est étouffée et il ne reste plus rien. Il est mort au sens propre, à savoir que sa conscience de soi en tant qu’individualisation de Dieu est effacée. C’est pourquoi Jésus a dit que pour entrer dans le royaume de Dieu, vous devez renaître spirituellement (Jean 3:3).

Cela soulève les questions suivantes : pourquoi le Serpent a-t-il été autorisé à entrer dans le Jardin ? qui était le Serpent ? et d’où venait-il ? Ces questions trouveront une réponse dans le chapitre 13, mais je voulais d’abord vous donner une compréhension plus profonde de ce qu’est la conscience de l’antéchrist et pourquoi il peut vous être si difficile de voir à travers ce voile d’ignorance délibérée une fois que vous êtes noyé dedans et que vous avez perdu votre bouée de sauvetage liée à la réalité de Dieu. Mais que se passe-t-il lorsqu’un être conscient de lui-même suit aveuglement des enseignants aveugles qui pensent tout savoir ?…