JE SUIS Maître More. Pourtant, je suis plus que le nom. Je suis plus que tout nom. Car, vraiment, comment un nom – exprimé avec des mots que vous pouvez comprendre sur terre – peut-il saisir la plénitude d’un être ascensionné libre en Dieu ?
Qu’est-ce que cela veut dire que je suis un être ascensionné ? Est-ce à dire que je suis si différent de vous que vous ne pouvez pas vous adresser à moi ? Non, pas du tout. Car, en vérité, j’ai été incarné sur terre comme vous l’êtes aujourd’hui. J’ai ascensionné parce que j’ai achevé le processus que vous êtes en train de suivre. Et, en effet, mon seul désir est que la publication de ces dictées vous aide à prendre davantage conscience du chemin que vous suivez déjà, probablement depuis de nombreuses vies.
Donc, encore une fois, je ne suis pas si différent de vous. Je suis simplement plus avancé sur le chemin que tout être conscient a le potentiel de suivre.
Différence entre ascension et évolution
Cependant, même si je ne souhaite pas que vous vous perceviez comme fondamentalement différent de moi, il est essentiel que vous reconnaissiez qu’il existe une différence fondamentale entre l’état de conscience ascensionné et l’état de conscience non ascensionné. L’état de conscience ascensionné n’est pas simplement une évolution de l’état de conscience non ascensionné, ou humain. Car il est impossible de faire évoluer l’état de conscience humain jusqu’à un point où il passerait doucement à l’état ascensionné.
Si vous connaissez un peu les dernières découvertes de la physique moderne, vous savez peut-être qu’à un moment donné, les scientifiques ont développé une branche de la science appelée la mécanique quantique. Cette science reposait sur la découverte que la lumière, bien qu’étant une onde se propageant dans l’espace et donc sans localisation fixe, n’est pas un phénomène continu. La lumière est émise en unités discrètes, appelées quanta, d’où le nom de « mécanique quantique ».
Ceci est important car, comme nous l’avons expliqué dans les deux livres précédents de cette série, les êtres humains ont le potentiel d’atteindre 144 niveaux de conscience différents. Vous vous qualifiez pour votre ascension en franchissant ces niveaux jusqu’au 144.
Mais le point important ici est qu’il ne s’agit pas d’un processus continu et lisse. Chaque fois que vous passez d’un niveau de conscience à un autre, vous ne passez pas simplement par un processus d’évolution. En réalité, un saut quantique de conscience est nécessaire pour passer d’un niveau à l’autre. Et bien sûr, le plus grand de tous les sauts quantiques survient lorsque vous atteignez le niveau 144, et puis vous faites le saut final vers l’état ascensionné. Néanmoins, à mesure que vous progressez et que vous devenez plus conscients du processus, vous apprenez à abandonner rapidement votre perception actuelle du soi et à renaître ainsi avec une perception nouvelle et plus mature du soi. Et plus vous vous habituerez à ce processus, moins le saut vers l’état ascensionné sera difficile. Pourtant, il faut reconnaître qu’il s’agit toujours d’un saut. Ce sera toujours un saut. Et que faut-il pour faire ce saut quantique d’un niveau à l’autre ? Cela nécessite une décision consciente.
Maître More ne peut pas enseigner à tout le monde
Je commence donc cette série de dictées en vous faisant prendre conscience que je suis un enseignant spirituel. Mais je ne peux pas enseigner à n’importe qui sur terre. Nombreux sont ceux qui ne sont pas prêts à recevoir le type d’enseignement que je peux offrir. Car, en tant qu’être ascensionné, j’offre un enseignement qui vise à vous mener vers l’ascension.
Si vous avez d’autres objectifs, ce qui pourrait être parfaitement légitime selon la loi du libre arbitre, vous n’êtes peut-être pas prêts pour moi. Car vous n’êtes peut-être pas prêts à prendre les décisions nécessaires pour profiter de ce que j’ai à vous offrir.
Ainsi, vous pourriez avoir besoin de trouver d’autres enseignants pendant un certain temps, ou de passer du temps à étudier dans ce que nous avons appelé l’École des coups durs, où vous ressentirez les conséquences physiques de votre état d’esprit – ce que vous projetez avec cet état d’esprit. Et vous subirez ces conséquences jusqu’à ce que vous en ayez assez et que vous criiez : « Il doit y avoir plus dans la vie. » Et lorsque vous crierez qu’il doit y avoir plus, alors moi, Maître More, je peux effectivement vous venir en aide. Mais ma capacité à vous aider dépendra de votre volonté de prendre des décisions conscientes. Et vous ne pouvez pas prendre de décisions conscientes sans vous examiner consciemment.
Ainsi, je vous le dis : même si je suis le premier maître que l’on rencontre lorsqu’on s’engage sur le Chemin des sept voiles – le Chemin des sept rayons – je ne peux pas enseigner à tout le monde. Pourtant, je m’efforce d’enseigner au plus grand nombre. Mais comme chaque personne est différente, j’ai conçu différentes manières d’enseigner, en fonction de sa disposition à se regarder dans le miroir et à considérer honnêtement son propre état de conscience.
Pour les besoins de cette discussion, je souhaite vous informer que, dans ma retraite éthérique à Darjeeling, en Inde, j’enseigne à deux niveaux principaux. Une partie de ma retraite est comparable à ces grandes soupes populaires que l’on voit dans certaines villes du monde, où les personnes sans abri ou défavorisées peuvent venir et recevoir un repas. L’espace que je propose dans ma retraite s’adresse à ceux qui en sont arrivés au point où ils s’écrient : « Il doit y avoir plus dans la vie ! » Mais qui ne sont pas encore prêts à se regarder dans le miroir et à se poser les questions conscientes.
Je les autorise donc – la nuit, dans leurs corps subtils – à venir à ma retraite et à entrer dans la soupe populaire où ils font la queue, s’approchant des serveurs qui leur servent un bol de soupe – plus ou moins adapté à leurs besoins et à leur état de conscience. Puis ils prennent cette soupe et quittent ma retraite, voyageant parfois vers d’autres lieux, parfois retournant dans leur corps. Et la plupart du temps, ils n’ont pas conscience d’avoir participé à ma retraite, ne retenant que certains fragments des leçons qui étaient, pour ainsi dire, intégrées à la soupe qu’ils ont reçue. Je parle ici, bien sûr, métaphoriquement – j’espère que vous comprenez.
Après avoir participé à ma retraite pendant un certain temps, les gens arrivent à un moment où ils sont prêts non seulement à manger leur soupe, mais à s’arrêter, à regarder autour d’eux et à se demander : « Où suis-je ? Quel est cet endroit ? Peut-être y a-t-il plus pour moi ici que simplement recevoir ce bol de soupe et partir ? »
Les personnes prêtes pour le chemin
Lorsque les gens arrivent à ce stade, je cherche à les aider différemment. C’est alors que je cherche à les sensibiliser au Chemin des sept voiles. C’est là qu’ils peuvent commencer, idéalement au niveau 48, mais quel que soit leur niveau de conscience actuel, ils peuvent commencer par les premières initiations que l’on rencontre sur une planète comme la Terre, où il n’existe plus de scénario idéal d’enseignement pour un nouveau courant de vie au niveau 48. À la place, on trouve des instructions modifiées visant à guider les gens sur Terre à travers le Chemin des sept voiles.
Naturellement, comme vous pouvez le constater, ce livre ne s’adresse pas à ceux qui en sont encore au point où ils souhaitent simplement recevoir leur bol de soupe et partir. Il s’adresse à ceux qui sont prêts à passer au niveau supérieur. Permettez-moi donc de vous donner quelques réflexions préliminaires sur ce qui est requis à ce niveau.
Mon but avec ce livre n’est en aucun cas de vous donner des instructions qui remplaceraient celles que vous recevrez à ma retraite dans vos corps subtils. Car il est indéniable que plus vous serez conscients de votre participation à ma retraite et des initiations que vous aurez vécues, mieux vous pourrez intégrer les leçons apprises dans votre vie quotidienne, dans votre état d’esprit conscient.
C’est bien sûr important, car il y a un Alpha et un Oméga à toute chose. Apprendre une leçon est une chose, mais l’exprimer concrètement dans tous les aspects de sa vie en est une autre. C’est ainsi que non seulement vous grandissez individuellement, mais que vous devenez aussi un instrument pour contribuer à l’élévation de la conscience collective. Cela se produit lorsque vous osez exprimer vos idées et que vous pouvez ainsi surprendre les autres, qui pourraient se demander : « Je connais cette personne depuis un certain temps, mais d’où lui est venue cette idée ? D’où lui est venue cette sagesse ? Comment a-t-elle pu devenir aussi mature que ce dont je me souviens ? »
Vous êtes toujours au nœud d’un huit où le cercle du haut représente les maîtres ascensionnés que nous sommes, et le cercle du bas ceux qui vous sont liés mais qui sont en dessous de votre niveau de conscience actuel. Vous vous élevez en vous rapprochant de nous, vos frères et sœurs ascensionnés. Et puis, en élevant ce lien, vous tirez également vers le haut la partie inférieure du huit. Et ainsi, l’ensemble s’élève.
C’est la loi cosmique que tous doivent respecter et que nous, les maîtres ascensionnés, respectons. Car, bien sûr, nous avons ceux qui sont au-dessus de nous, qui sont nos maîtres, nos guides vers des niveaux de conscience supérieurs. Pourtant, ce que nous recevons de nos maîtres est directement proportionnel à la façon dont nous avons multiplié nos talents en aidant ceux qui sont en dessous. Et il en va de même pour vous.
Cause et effet
Que faut-il pour prendre conscience du processus que je propose lors de ma retraite ? Il faut que vous soyez prêts à vous observer consciemment : votre situation actuelle, vos interactions avec les autres, vos croyances, vos réactions aux autres ou à votre situation. Ensuite, posez-vous une question simple : « Ma réaction à la vie me mène-t-elle là où je veux aller ? »
Quand on considère la loi de l’action et de la réaction, on constate, bien sûr, que tout ce que l’on fait est une action qui a un résultat, un effet, une conséquence que l’on ressent dans sa vie. La question est simple : si vous n’aimez pas ce que le miroir cosmique vous renvoie, êtes-vous prêts à regarder ce que vous envoyez ? Êtes-vous prêts à dire : « Si je n’aime pas ce que le miroir renvoie, alors je dois être prêt à changer ce que je projette dans le miroir, car c’est moi qui dois prendre en charge le changement de ma vie. Je ne peux pas espérer continuer à projeter dans le miroir ce que j’ai toujours projeté, et comme par magie, le miroir me renverra quelque chose de différent. »
Voyez-vous, pour tirer pleinement parti des instructions à ma retraite, vous devez prendre conscience que c’est vous qui devez commencer par vous changer vous-mêmes. Vous ne pouvez pas espérer que le monde change sans que vous ne vous changiez vous-mêmes.
C’est bien là la bonne compréhension du lien de cause à effet. Que faut-il aux élèves pour y parvenir ? Eh bien, il existe une variété de réactions. Certains arrivent à cette conclusion après avoir observé ce qui leur arrive à l’École des coups durs. Ils finissent par identifier certains schémas. S’ils se comportent d’une certaine manière, ils observent systématiquement une réaction de l’univers. Et ils commencent à se demander s’il n’y a pas une raison plus profonde pour laquelle ils attirent des personnes négatives, par exemple. Se pourrait-il qu’ils émettent eux-mêmes quelque chose de négatif, qu’ils adoptent une attitude qui attire des personnes partageant la même attitude ?
Pourtant, d’autres y parviennent grâce à ce que nous appelons une expérience intérieure et intuitive – une expérience décisive ou un déclic – où l’on « voit » simplement. On le voit de l’intérieur : bien sûr, il est logique que si l’on veut vraiment changer sa situation, il faille commencer par se changer soi-même.
On peut se rendre compte que beaucoup de gens se trompent ; ils ont une compréhension inverse. Ils pensent qu’ils seront heureux lorsque le monde les traitera mieux. Mais en réalité, bien sûr, la conscience précède la matérialisation, car la mater-réalisation – ce qui est réalisé dans la matière – est le produit de ce qui est projeté par la conscience.
Qu’est-ce qui est venu en premier, l’action ou la réaction ?
C’est ce que vous savez intuitivement lorsque vous commencez au niveau 48 dans votre première incarnation. En descendant sous ce niveau, vous l’oubliez activement. Et je dis que vous l’oubliez « activement » parce que votre ego crée toutes sortes d’écrans de fumée pour occulter ce fait. L’ego vous fait croire – avec l’aide bien sûr des faux enseignants de cette planète – que vous n’êtes pas responsables de tout ce qui vous revient.
Dans un certain sens, il y a du vrai dans tout cela. Les êtres déchus et les faux enseignants sur terre sont, bien sûr, devenus experts dans l’art de violer les êtres humains, les entraînant ainsi dans une énergie négative qui les enferme dans cette lutte incessante que le Bouddha a comparée à la mer du Samsara.
Pourtant, même ainsi, le diable lui-même n’a pas le pouvoir de vous entraîner dans cette lutte. Car ce ne sont pas ses actions qui vous y entraînent, mais votre réaction à ses actions ou à celles des autres. Ainsi, le seul moyen – mes bien-aimés, le seul moyen – d’échapper à cette lutte est d’observer consciemment votre réaction. Et de vous demander si c’est votre réaction qui devient alors votre propre action que vous projetez, créant ainsi une nouvelle réaction venant du miroir cosmique.
Vous vous posez cette vieille question : « Qu’est-ce qui est arrivé en premier, la poule ou l’œuf ? » Eh bien, qu’est-ce qui est arrivé en premier, l’action ou la réaction ? Eh bien, vous voyez que c’est une question sans grand sens, quand vous comprenez que même si le diable vous avait violé par une action, rien ne se serait produit – aucune chaîne action-réaction n’aurait commencé – si vous n’aviez pas réagi à cette action. Ainsi, dès l’instant où vous avez réagi, votre réaction est devenue une nouvelle action – qui a ensuite créé une réaction venant du miroir cosmique. Et à partir de ce moment, vous étiez pris au piège de cet éternel jeu d’action et de réaction.
Alors, est-ce vraiment important de savoir ce qui est venu en premier ? Non ! Ce qui compte, c’est : voulez-vous transcender cette lutte humaine éternelle, continue et sans fin ? Et si oui, vous devez alors faire le saut quantique qui ouvrira votre esprit et votre cœur aux instructions que je vous propose à Darjeeling. Et ce saut quantique consiste à prendre la décision consciente d’observer votre propre réaction et au moins de réfléchir à ce qu’il faut faire pour la changer. Vous devez la changer afin de vous élever au-dessus de la réaction en chaîne qui vous entraîne dans ce ping-pong sans fin entre vous et le miroir cosmique, où le diable n’a plus besoin de vous violer. Il peut simplement rester là et rire, en voyant comment vous êtes désormais prisonniers des réactions venant du miroir cosmique – qui sont le résultat de votre propre action, qui a commencé avec votre réaction.
Parce que vous ne maîtrisez pas votre réaction, vous ne pouvez pas changer ce qui vous est renvoyé par le miroir. Mais vous continuez à réagir. Et, d’une certaine manière, vous réagissez à votre propre réaction précédente et cela peut durer très longtemps.
Voyez-vous, le saut quantique que je vous demande de faire, ici, dans cette première leçon, consiste à y réfléchir. Êtes-vous prêts à vous regarder et à dire : « Maître More, montre-moi comment ma propre réaction me maintient prisonnier de ce jeu sans fin. Car vraiment, j’en ai assez de jouer à ce jeu et je veux m’élever jusqu’au point où je pourrai vraiment savoir qu’il y a plus dans la vie. Alors, quoi qu’il en coûte, Maître More, je suis prêt à ce que tu me montres ma réaction. »
Mes bien-aimés, c’est là que je peux vous aider. Et pour que vous ne pensiez pas que je serai dur, condamnant ou jugeant envers vous, laissez-moi vous parler un peu de moi. Car, comme je l’ai dit, j’ai bel et bien vécu en tant qu’être humain sur terre.
Les incarnations de Maître More
Vous savez peut-être que j’ai eu des incarnations comme personnages historiques. Je peux vous dire qu’au cours des dernières décennies – presque un siècle maintenant – où je me suis exprimé en tant que maître ascensionné sur Terre, j’ai vu de nombreux étudiants spirituels se focaliser sur mes incarnations passées et développer une certaine idolâtrie à mon égard. Ils considéraient que j’étais désormais un maître ascensionné, que je pouvais transmettre certains messages d’un certain contenu, avec une certaine énergie, une certaine puissance, et pensaient que ma conscience devait être bien supérieure à la leur. Puis, ils ont observé mes incarnations et ont vu que j’avais été telle ou telle personne célèbre. Et ils ont commencé à me vénérer, à me considérer comme un être humain exceptionnel. Il n’est donc pas étonnant que j’aie pu ascensionner après toutes ces incarnations exceptionnelles.
Mais voyez-vous, ce n’est pas mon but en révélant ces incarnations. En fait, c’est contradictoire. Mon but en révélant des incarnations passées est de vous montrer que j’ai vécu des incarnations comme vous, que j’ai lutté contre les difficultés rencontrées actuellement sur la planète Terre et que je n’ai pas toujours pris la meilleure décision possible.
On peut, bien sûr, avoir une certaine vision idolâtre de mon incarnation comme Thomas More, par exemple, lorsque j’étais Lord Chancelier d’Angleterre. On peut constater que j’ai adopté une position intransigeante contre le roi, qui voulait compromettre les principes de l’Église. On voit que j’ai été exécuté par ce roi et que, par là même, j’ai adopté une position similaire à celle de Jésus, qui était également prêt à se laisser exécuter par les autorités afin de faire valoir leur jugement et de démontrer sa défense de principes supérieurs.
Pourtant, si vous examiniez de plus près cette incarnation, vous verriez qu’elle représente en réalité une personne aux prises avec les difficultés du pouvoir. Vous constaterez que j’ai abusé de ce pouvoir en faisant exécuter plusieurs personnes pour hérésie – pour ce que je considérais comme une hérésie – suite à ma propre enquête privée.
Je peux vous assurer, mes bien-aimés, que lorsque j’ai quitté cette incarnation pour rejoindre le domaine éthérique et procéder à une revue de vie, j’ai non seulement perçu intellectuellement, mais aussi vécu dans la plénitude de mon être, la souffrance endurée par ces personnes. J’ai même compris l’absurdité absolue de penser qu’il puisse être justifié de tuer d’autres personnes pour défendre un principe supérieur. J’ai même compris que certaines d’entre elles étaient bel et bien celles qui défendaient cette position, car j’étais trop obsédé par la préservation des doctrines et des dogmes d’une institution extérieure.
J’ai même vu avec une clarté cristalline que je n’adoptais pas – comme je le pensais pendant mon incarnation – la même position que Jésus. Car je ne défendais pas les véritables principes supérieurs de l’esprit du Christ. Je prenais position sur la base d’une vision et d’une version édulcorées de ces principes, telles qu’elles étaient incarnées dans les enseignements catholiques de l’époque – lesquels ont, bien sûr, été largement édulcorés comparés à la pureté des enseignements du Christ.
Lorsque vous accédez au domaine éthérique après une telle incarnation, vous ressentez pleinement ce que vous avez réellement fait. Impossible de le cacher. Mais voyez-vous, impossible de cacher non plus que ce qui vous a poussé à commettre certains actes pendant votre incarnation n’était pas votre véritable vous, la pure conscience du Soi conscient que vous êtes. C’est votre moi extérieur, votre moi humain, votre moi séparé qui vous a poussé à commettre ces actes.
Lorsque vous recevez cette revue de vie dans le domaine éthérique, vous êtes, bien sûr, en compagnie de vos maîtres ascensionnés. Ils vous montrent qu’ils voient clairement que vous êtes plus que le moi séparé qui a commis ces erreurs. Ils vous aident à atteindre le point où vous pouvez le voir et l’accepter. Ils vous aident à traverser ce processus parfois difficile de vous regarder vous-mêmes en toute honnêteté.
Prendre les bonnes décisions
Je vous dis cela pour vous aider à comprendre que je ne suis pas un maître ascensionné parce que j’ai vécu ces grandes incarnations où je n’ai jamais commis d’erreur. Je suis bel et bien un maître ascensionné, car j’ai commis presque toutes les erreurs possibles et imaginables en tant qu’être humain. Vous vous souvenez peut-être – ou vous l’ignorez peut-être – que mon frère bien-aimé, Saint-Germain, a déclaré qu’il s’était qualifié pour son ascension en prenant un million de bonnes décisions.
Mais qu’est-ce qu’une bonne décision ? Mes bien-aimés, une bonne décision, c’est simplement ceci : quoi que vous ayez fait, vous êtes prêts à l’examiner honnêtement et à en tirer la leçon. Ensuite, vous êtes prêts à prendre la décision de laisser mourir le moi qui a commis l’erreur, afin de pouvoir ensuite faire le saut quantique vers une conscience de soi supérieure.
Voyez-vous, mes bien-aimés ? Ce n’est pas le fait d’accomplir une certaine action sur terre qui constitue une bonne décision. La bonne décision, c’est que, quoi que vous ayez fait sur terre – que cela vous semble être une erreur ou une bonne chose – vous soyez prêts à reconnaître que même les actions soi-disant justes que vous avez accomplies l’ont été en fonction du moi séparé. Il s’agit d’un moi limité, ce que Maha Chohan, dans son magnifique livre, appelle un esprit séparé. Et vous êtes alors prêts à laisser cet esprit – ce moi séparé – mourir, afin de ne pas chercher à l’élever vers un moi supérieur. Vous, le pur vous que vous êtes, faites le saut quantique vers un niveau supérieur.
Laisser mourir un moi et faire le saut quantique, voilà, mes bien-aimés, une bonne décision. Pourquoi Saint-Germain a-t-il dû prendre un million de décisions pour accéder à son ascension ? Parce que durant son voyage dans l’incarnation, il avait créé un million d’esprits qu’il devait transcender avant de pouvoir être libre.
Mes bien-aimés, je peux moi-même faire mieux, car j’ai créé plus d’un million de ces esprits. C’est pourquoi il m’a fallu plus de temps pour me qualifier pour mon ascension que pour Saint-Germain. Mais voyez-vous, il ne s’agit pas vraiment de jouer aux chiffres. Il s’agit d’accepter de comprendre que le processus par lequel on se qualifie pour l’ascension consiste à observer son état d’esprit actuel, car c’est lui qui détermine notre réaction à la vie. En prenant conscience de cet état d’esprit, on prend conscience de ses limites. Et on peut prendre la décision consciente de le laisser mourir et de s’élever plus haut.
Voilà donc ce que nous, les maîtres ascensionnés, pouvons vous aider à faire. Nous pouvons vous aider à entamer ce processus. Nous pouvons vous aider à le mener à bien, jusqu’à ce que vous l’ayez achevé et que vous laissiez mourir ce dernier esprit, abandonnant ce dernier fantôme qui vous libère de la croix de la matière.
C’est ce que nous souhaitons faire avec ce livre et les suivants. Bien sûr, nous avons posé les bases avec les deux livres précédents, et j’espère que vous les étudierez, car elles vous aideront à tirer le meilleur parti de ce livre et des suivants. Rien n’est dit en vain. Rien n’est superflu. Chaque chose a sa place. Chaque chose devient une pierre que vous pouvez utiliser pour construire l’escalier en colimaçon au fur et à mesure que vous montez en conscience.
Mais n’oubliez pas que monter un escalier n’est pas un processus d’évolution lisse. Vous ne glissez pas, vous montez une série de marches discrètes. Pour atteindre la marche suivante, vous devez retirer votre pied de la marche précédente et le maintenir en l’air pendant un certain temps, tout en maintenant l’équilibre de votre corps sur l’autre pied. À moins d’accepter cet état précaire, vous ne pourrez pas monter d’une marche à l’autre.
Je vous ai donc probablement donné plus que ce que vous ne pouvez en supporter dans ce premier volet. Je vous laisse y réfléchir avant de revenir avec la dictée suivante de ma série sur le premier rayon et les initiations du premier rayon que vous recevrez à Darjeeling.
Chapitre précédent
Chapitre suivant seulement pour les participants au programme
Copyright 2020 Kim Michaels
© Noël Wan pour la traduction française, 15/09/2025